Les professeurs Dodji Kokoroko et Adama Kpodar seraient sanctionnés par le Conseils des ministres du Cames

Le conseil des ministres de l’Enseignement supérieur du CAMES tenu jeudi dernier à Cotonou aurait pris de sévères sanctions contre des enseignants titulaires pour manquement à l’éthique et à la déontologie, selon une source proche de cette institution. La décision doit être communiquée aux concernés avant toute communication publique, selon une source digne de foi.

La 36ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Enseignement s’est déroulée à Cotonou du 27 au 30 mai dernier. A l’ordre du jour, le rapport de la Commission d’éthique et de déontologie du Cames (CEDC) sur les cas de manquements graves de plusieurs enseignants titulaires parmi lesquels se trouvent les professeurs agrégés de droit togolais, Dodji Kokoroko et Adama Kpodar.

D’une source proche de l’institution, le Conseil des ministres a donné suite au rapport en prenant des sanctions contre les enseignants indélicats. Les professeurs Dodji Kokoroko et Adama Kpodar ainsi que des collègues du Bénin, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire sont accusés d’avoir profité de « leurs positions stratégiques et institutionnelles pour avantager certains collègues par des promotions imméritées et surtout pour humilier certains autres qu’ils recalent alors qu’ils mériteraient d’être promus. »

Lors de la session de la CEDC à Ouagadougou en avril dernier, les mis en cause ont refusé la comparution et ont accusé le Secrétaire général du CAMES, Bertand Mbatchi, de “partialité” et de “violation de la procédure”.

Le Conseil s’est aussi prononcé sur le cas du Professeur Robert Dussey, ministre des affaires étrangères du Togo, accusé de plagiat par le Professeur Pierre Nzinzi, de l’Université Omar Bongo de Libreville.

Le Professeur Dodji Kokoroko et Adama Kpodar sont respectivement président de l’Université de Lomé et vice-président de l’Université de Kara. Les deux dirigeants universitaires, ont également, dans cette affaire, porté plainte pour diffamation contre Sasso Pagnou, un enseignant à l’Université de Kara. Le procès pour comparution immédiate devant le Tribunal de première instance de Kara devant statuer en matière correctionnelle, se tiendra le 24 juin prochain.

Lors d’une récente apparition à une cérémonie de réception d’un lot de livres, le président de l’Université de Lomé, pourtant mis en cause à titre personnel dans l’affaire, a accusé le CAMES d’immixtion dans les affaires intérieures des institutions universitaires togolaises.

Le Temps reviendra dans les heures qui suivent pour de détails sur les sanctions.


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A propos Komi Dovlovi 1098 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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