La chute de l’Espagne après deux cuisantes défaites à la première phase de la coupe du monde de la FIFA Brésil 2014 est retentissante. Le champion sortant a été humilié, dans un premier temps par les Pays-Bas et hier par le Chili. Dans le royaume d’Espagne, l’incident fait jaser, se faire éliminer de façon aussi piteuse par deux pays, ex-colonie laissera des traces dans l’histoire. Nos confrères de FIFA.com ont fait l’analyse que nous partageons avec vous.
Ce n’est pas la première fois qu’un tenant du titre tombe dès la phase de groupes. L’Italie, le Brésil et la France en savent quelque chose, eux qui ont respectivement buté sur le premier obstacle lors des Coupes du Monde de la FIFA 1950 et 2010 ; 1966 ; et 2002.
Pourtant, jamais une défaite n’avait mis fin à une période aussi glorieuse que celle vécue par l’Espagne au cours des dernières années. Malgré la défaite à la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 face au Brésil, les Ibères avaient tout de même remporté deux UEFA Euros et une Coupe du Monde au cours des six dernières années.
L’on comprend mieux pourquoi les visages de la Roja affichaient une telle tristesse au coup de sifflet final, une fois scellée la victoire du Chili et confirmée l’élimination du champion. “C’est un moment très difficile pour notre équipe”, disait Sergio Ramos à FIFA.com.
Le défenseur madrilène, titulaire lors des deux défaites subies au Brésil, n’a pas voulu se trouver d’excuses mais il a réfuté l’idée de la fin d’un cycle. “Je ne crois pas que ce soit la fin d’un cycle, car nous sommes la même équipe qui a été championne du monde et d’Europe. Nous sommes entrés dans l’histoire de notre pays, il ne faut pas l’oublier”..
En tant que candidate désignée au sacre, l’Espagne a surpris tout le monde avec cette élimination. Pedro ne parvenait pas à en identifier les causes : “C’est difficile à expliquer. Nous avions envie de remporter ce match pour aller plus loin dans la compétition, mais ça n’a pas été possible. Il ne nous reste plus qu’à bien finir avant de rentrer à la maison”.
Le scénario si douloureux de cette élimination, marquée par un bilan de sept buts encaissés contre un seul inscrit, sur penalty, n’est pas sans rappeler des périodes moins reluisantes de la Roja, éliminée prématurément de la Coupe du Monde à quatre reprises. C’est en 1998 qu’elle a quitté pour la dernière fois la compétition suprême dès la fin du premier tour.
Fierté et dignité
Cependant, Pedro n’a pas voulu considérer, lui non plus, la question de la fin d’un cycle, pas plus que celle d’un retour dans le rang. Malgré la tristesse, il a préféré évoquer les prochains défis. “Il faut se relever. C’est dur, mais il faut regarder devant avec optimisme pour retrouver le rang que mérite l’Espagne, tout en haut du classement”.
Avant cela, elle devra disputer face à l’Australie un dernier match sans enjeu. Ramos en appelle au professionnalisme de son vestiaire pour boucler ce périple le mieux possible. “La fierté et la dignité de cette sélection sont au-delà de tout”, a-t-il souligné.
Pedro est allé dans le même sens. “Cela ne sera pas facile, mais nous allons tenter de finir sur une bonne note, à la fois pour nous et pour le public qui est venu nous voir, ainsi que pour ceux qui sont restés à la maison. Il faudra en appeler à notre fierté pour aller chercher la victoire, même si elle ne sert à rien”.
Ensuite, le moment sera venu de réfléchir, d’analyser les erreurs et de remettre l’ouvrage sur le métier.
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