Lutte contre le chômage : Le Provonat devient une agence de plein droit

L’Assemblée nationale a voté mardi 17 juin dernier, un texte transformant le Programme national de volontariat (PROVONAT) en une agence de plein droit. La mise sur pied d’une telle Agence va permettre d’assurer un financement dans la durée et une pérennisation institutionnelle du projet.

Le volontariat permet aux jeunes de devenir des citoyens actifs et responsables, d’acquérir des compétences et de les renforcer, ainsi que  d’augmenter leur capacité d’insertion professionnelle. Il a été créé en 2012. Contrairement à des programmes de volontaires nationaux connus, le Provonat togolais est conçu dans un but de résorber le chômage par l’emploi de jeunes chômeurs.  Il leur permet de devenir des citoyens actifs et responsables, d’acquérir des compétences et de les renforcer, ainsi que  d’augmenter leur capacité d’insertion professionnelle.

Provonat

Le Provonat a d’ores et déjà mobilisé, suivi et accompagné 4.280 volontaires dont certains ont trouvé un job permanent à la sortie. Le gouvernement à déjà consacré 7 milliards CFA à ce programme dont les effets sur le terrain tardent réellement à se faire voir. Il est piloté par le ministère du Développement à la base et de l’emploi des jeunes.

Un programme controversé

Le texte sur le Provonat a été voté uniquement par les députés UNIR, les représentants de l’opposition étant absents ou quitté la salle au moment du vote. Pour des raisons peut-être politiques. Mais le Provonat est un programme qui n’a pas l’adhésion de nombreux économistes, qui le considèrent comme un trompe-l’œil destiné à cacher l’incapacité du gouvernement à lutter en réalité contre le chômage.

Le Provonat souffre du problème d’insertion des  jeunes volontaires. Sur les milliers qu’on recrute, il n’y a quelques dizaines qui sont engagés.

Avant, on parlait de jeunes diplômés sans qualification à la recherche d’emploi, maintenant le Provonat déverse des chômeurs qualifiés au chômage, disent souvent les détracteurs de ce programme qui a reçu 7 milliards CFA de financement.

En outre, de nombreux volontaires se plaignent de ne pas être envoyés dans des secteurs de leurs compétences ou d’être carrément sous-employés. D’après Tendances, un magazine proche du pouvoir, il y a des jeunes ingénieurs sortis de l’ENSI qui se retrouvent garçons de course dans des villages. On passe sous silence le traitement des volontaires qui dépasse à peine 60.000 CFA, moins que le double du SMIG estimé à 38.000 CFA.


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A propos Komi Dovlovi 1104 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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