5ème République : La DMP siégera dans le nouveau parlement

Dans un communiqué lunaire, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) annonce que son unique député siégera à la nouvelle assemblée nationale.

Le regroupement de partis informe qu’il « entend poursuivre le combat pour la libération du Togo de la dictature et pour l’instauration d’une véritable démocratie dans notre cher pays ».

La DMP n’a pu recueillir qu’un unique député à Lomé, en la personne de sa coordinatrice, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo, Secrétaire générale de la CDPA. C’est la première fois depuis 2007 que Mme Adjamagbo est élue à une élection importante.

Selon le communiqué, la Dynamique compte participer aux concertations prévues  avec le reste de l’opposition quant aux actions à mener contre l’instauration d’une 5ème république.

Deux communiqués en un

On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. La DMP a compris cette philosophie de l’action politique en émettant un discours d’un pied dedans, un pied dehors en ce qui concerne la lutte populaire contre la constitution de la 5ème République.

Malgré la dénonciation de la fraude massive au double scrutin de 2024 et le rejet des résultats, la DMP compte néanmoins rester dans une certaine légalité tout en combattant les institutions dans un parlement où l’opposition dispose de 5 députés contre 108 pour le parti UNIR au pouvoir.

Une attitude confuse alors que des partis politiques et la société civile s’organisent pour considérer  illégitimes les institutions de la 5ème République.

Autre ambiguïté, la Dynamique évoque dans son communiqué la détention arbitraire de trois gamins enlevés par le SCRIC pour diffusion de vidéos sur le réseau social TikTok. Des vidéos justement critiques contre l’instauration de la 5ème république que ces jeunes considèrent comme une monarchisation du régime.

Un pas devant, un pas en arrière, captation des luttes présentes et futures, l’opportunisme peut être une intelligence politique.

 

A propos Komi Dovlovi 1071 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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