Le Burkina Faso affirme avoir refusé d’accueillir des expulsés de Donald Trump

Le Ministre des Affaires étrangères du Burkina

Le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Karamoko Jean-Marie Traoré, a affirmé que son pays avait refusé la proposition américaine. L’expulsion de personnes vers des pays tiers est l’une des mesures phares du président américain, Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche.

Le Burkina Faso a affirmé, le 9 octobre, avoir refusé d’accueillir des personnes expulsées des Etats-Unis. L’expulsion de personnes vers des pays tiers – dans lesquels elles n’ont souvent jamais vécu – est l’un des grands piliers de la politique anti-immigration de la nouvelle administration Trump. En Afrique, l’Eswatini, le Ghana, le Rwanda et le Soudan du Sud ont accepté ces derniers mois des personnes expulsées par les États-Unis.

Le 9 octobre au soir, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso a affirmé que son pays avait refusé cette proposition américaine. La question « était de voir si le Burkina Faso, en dehors de nos propres ressortissants, était prêt à recevoir d’autres personnes qui seraient expulsées par les États-Unis », a déclaré à la télévision nationale Karamoko Jean-Marie Traoré. « Naturellement, cette proposition que nous avions jugée en son temps indécente est totalement contraire à la valeur de dignité qui fait partie de l’essence même de la vision du capitaine Ibrahim Traoré ».

Suspension des visas vers les États-Unis

Ces déclarations interviennent quelques heures après l’annonce par l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou de la suspension des services réguliers de la plupart des catégories de visas aux personnes résidant au Burkina Faso. L’ambassade américaine à Lomé a été désignée pour accueillir désormais les demandes de visa burkinabè.

Karamoko Jean-Marie Traoré a précisé que le Burkina Faso « fait partie d’une liste d’États dont les ressortissants n’ont pas respecté les consignes en matière d’usages de visas », selon une note verbale américaine. « S’agit-il d’une mesure de pression ? S’agit-il d’un chantage ? Dans tous les cas… le Burkina Faso est une terre de dignité, une destination et non pas une terre de déportation », a lancé Karamoko Jean-Marie Traoré.

Jeune Afrique avec AFP


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Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 32 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: [email protected]

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