
À moins de deux mois des élections communales prévues le 10 juillet 2025, la scène politique togolaise s’agite. Lors de la 20e session du Cadre permanent de concertation (CPC) qui s’est tenue le 19 mai 2025 à Lomé, des acteurs politiques impliqué dans ce mécanisme ont fait le point sur le processus électoral. Cette réunion, présidée par Me Tchassona Traoré, a permis d’évaluer l’avancement des préparatifs et d’ajuster certains paramètres clés.
L’une des questions brûlantes abordées a été celle de la caution électorale. Un consensus s’est dégagé sur la nécessité de la réduire, notamment pour favoriser la participation des femmes en prévoyant une baisse de moitié de leur caution. Bien que cette initiative soit présentée comme un pas vers l’inclusivité, elle soulève des interrogations sur l’authenticité de l’engagement du régime en place.
Un point central de la discussion a également été le financement public des partis politiques. L’enveloppe actuelle de 500 millions FCFA a été jugée insuffisante pour répondre aux besoins des nombreux candidats attendus. Les représentants ont plaidé pour une augmentation de cette somme, mais ce geste pourrait être perçu comme une manœuvre destinée à appâter les candidats, en particulier ceux issus de l’opposition, souvent moins bien dotés en ressources.
Dans un contexte où le régime d’UNIR est accusé d’imposer son système de la cinquième République peu favorable à la pluralité et à la justice électorale, cette approche de financement, bien qu’attrayante en surface, pourrait ne servir qu’à renforcer les inégalités existantes. Les opposants, appelés à dénoncer ce régime, se retrouvent dans une position délicate où ils doivent naviguer entre la nécessité de mobiliser des ressources pour leurs campagnes et la critique légitime d’un système qui semble vouloir les acheter à prix d’or.
Enfin, la question des certificats de résidence, souvent sujette à interprétation, a été évoquée, avec la promesse d’une harmonisation des règles à l’adresse des maires, selon le ministre chargé de l’administration territoriale, Hodabalo Awaté.
De nouvelles rencontres sont attendues pour peaufiner les dispositifs avant le scrutin, mais l’incertitude demeure quant à la réelle volonté de garantir des élections libres et équitables dans un climat où le demi-milliard semble plus une stratégie politique qu’un véritable soutien à la démocratie.
Le Temps
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