La Haute autorité des médias audiovisuels (Hama) du Tchad a suspendu pour trois mois la parution de douze journaux “pour défaut de mise en conformité à la loi”, selon un arrêté rendu public lundi.
L’autorité met en avant une loi datant de 2018, qui exige que “tout organe ou périodique doit avoir un directeur de publication et un rédacteur en chef tous deux formés en journalisme avec un niveau Bac+3 au moins”, et assure dans son arrêté que les publications doivent se mettre aux normes “durant les trois mois de suspension. Passé ce delai et en cas de statu quo, des sanctions plus rigoureuses seront envisagées”.
“C’est une honte”, s’est insurgé le Président de la Ligue Tchadienne des Droits de l’homme (LTDH) Max Laoungar. “La Hama doit relever ses mesures rapidement et leur donner un delai raisonnable pour que ces journaux puissent se confirmer à la nouvelle loi”, a-t-il demandé, ajoutant que la mesure, “inadmissible”, “fait de notre pays, un pays sans droit”. Cinq hebdomadaires francophones, le Haut Parleur, le Baromètre, la Suggestion, le Potentiel et Lalakoum, ainsi que sept journaux arabophones, Tchad Al yam, Alnada, Chaba Tchad, Al Khabar, Al Ayam, Al Haya et Atihad sont concernés.
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