Mise en quarantaine de deux antipaludéens susceptibles d’effets indésirables graves

Deux médicaments antipaludéens, le « Combiart 80mg/480mg » (comprimé) et le « Cachart 80mg/480mg » (comprimé)  sont mis en quarantaine en République togolaise, selon une note de service, en date du 31 mai dernier,  de la Direction des pharmacies, du médicament et des laboratoires.

La mesure d’isolement est relative à un soupçon d’effets indésirables graves susceptibles d’être liés à ces médicaments détectés dans un pays africain. En attendant les conclusions d’une étude par ce pays africain, la direction interdit les médicaments de vente en pharmacie et de prescription dans les centres de santé du Togo.

En principe, les effets indésirables sont les mêmes que ceux liés à l’Artemether et Lumefantrine. La prise de ces médicaments peut entraîner des affections cardiaques ( de très fréquentes palpitations), des céphalées et des affections respiratoires.

Néanmoins, Le communiqué est quelque peu alambiqué et dénote d’une prudence extrême de la Direction des pharmacies à l’égard des entreprises pharmaceutiques. Cependant, selon un expert scientifique, la note de service de la Direction des pharmacies est tout à fait justifiée.  

« Pour qu’un médicament soit « mis sur le marché » dans un pays sérieux, il faut une AMM (autorisation de mise sur le marché). S’il s’avère par la suite qu’un médicament mis sur le marché a des effets justifiant ou faisant suspecter qu’il devrait être retiré du marché, il y a d’autres dispositions : la suspension de l’AMM, le retrait, etc », indique l’expert au journal Le Temps.

« Ici manifestement, il y a une alerte justifiant qu’on fasse attention et procède à des études plus approfondies. Le propos est de dire que ces médicaments sont « mis en quarantaine », c’est-à-dire qu’on devrait les isoler de sorte qu’ils n’entrent pas en contact avec la population », ajoute l’expert scientifique.

En dernière, il trouve la Direction des phamarcies et du médicament très prudente. « Toutefois, les autorités tiennent à préciser que cette mesure provisoire n’implique rien pour l’AMM ; il n’implique pas qu’au terme des études en cours le médicament sera refusé de vente sur le territoire Togolais. Les pharmaciens ne devant pas les délivrer, les médecins ne devraient pas les prescrire » .

On est rassurés, n’est-ce pas ?


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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