Le parti au pouvoir au Burundi (CNDD-FDD) a remporté 77 des 100 sièges de l’Assemblée nationale, selon les résultats officiels des législatives annoncés lundi par la Commission électorale nationale indépendante burundaise.
La Commission électorale nationale indépendante burundaise (Céni) a dévoilé mardi 7 juillet les résultats des législatives controversées du 29 juin : le parti au pouvoir au Burundi (CNDD-FDD) a remporté 77 des 100 sièges à l’Assemblée nationale.
De son côté, la coalition d’opposition des Indépendants de l’Espoir s’est vue attribuer 21 sièges. La coalition avait décidé de boycotter le scrutin, mais la Céni a affirmé n’avoir jamais reçu de requête formelle demandant le retrait des listes de ses candidats. Les deux sièges restant sont allés à un parti allié au CNDD-FDD, l’Uprona.
Alors que l’échéance de la présidentielle programmé le 15 juillet se rapproche, les tensions se font de plus en plus vives au Burundi. Dernier épisode en date : les déclarations à la télévision kényane de l’un des généraux à l’origine du coup d’État avorté de la mi-mai, affirmant vouloir chasser “par la force” le président Pierre Nkurunziza, dont l’annonce de la candidature à un troisième mandat a plongé le pays dans une grave crise.
Depuis plusieurs semaines, Bujumbura, la capitale du Burundi, ainsi que d’autres villes du pays sont le théâtre régulier de violences meurtrières. Malgré le climat délétère, le pouvoir refuse toujours de dialoguer avec la communauté internationale, qui a dénoncé l’entêtement du pouvoir à maintenir les scrutins en dépit de la grave crise politique.
Dimanche, le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, et ses alliés ont récusé le nouveau médiateur dans la crise burundaise, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, qu’ils accusent d’avoir “gravement manqué au respect de la souveraineté du pays.
Pour tenter de désamorcer la crise, les dirigeants des pays de la Communauté est-africaine (EAC) se sont retrouvés lundi à Dar-es-Salam, en Tanzanie. Ils ont de nouveau demandé au Burundi de reporter la présidentielle au 30 juillet. En vain. Bujumbura refuse de reporter le scrutin présidentiel, arguant d’un risque de vide institutionnel, le mandat de Pierre Nkurunziza s’achevant le 26 août.
Source: France 24 et AFP
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