L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a débuté ce matin son premier congrès ordinaire dans la “salle du 50ème anniversaire” de l’Eglise évangélique et presbytérienne du Togo (EEPT) de Nyekonakpoè, une salle tout orange, la couleur du parti . Ce rassemblement devrait procéder à l’investiture du candidat Jean-Pierre Fabre, candidat unique de l’ANC à la présidentielle 2015. Le candidat virtuel est arrivé ce matin porté en triomphe.
Plusieurs partis de l’opposition étaient présents et, fait notable, la présence remarquable de l’Ambassadeur des Etats-Unis. On y a lu un message de soutien du SPD allemand ; peut-être l’ANC a-t-il adopté la social-démocratie comme idéologie ? Au temps de l’UFC, ils étaient libéraux, en tout cas, telle était la ligne idéologique défendue par Gilchrist Olympio.
Ce premier congrès devrait selon l’ANC :
- Mettre le parti en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales ;
- Désigner et investir le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2015 ;
- Renforcer la synergie d’actions entre les forces de l’alternance et du changement ;
- Renforcer les moyens d’action politiques des structures du parti ;
- Renforcer l’unité et la cohésion du parti autour des valeurs de l’ABLODE ;
- Assurer pleinement le leadership des forces démocratiques ;
- Rassembler et canaliser toutes les forces de l’alternance et du changement en vue de la victoire à la présidentielle de 2015
Soit. Mais ce congrès intervient 4 ans après la création de l’ANC, suite à une violente scission de l’UFC. Depuis cette volcanique rupture, l’ANC et son candidat Jean-Pierre Fabre se sont lancés dans une course populiste et démagogique de marches à répétition pour revendiquer une hypothétique victoire à la présidentielle 2010. Quatre ans plus tard, l’ANC et Jean-Pierre Fabre n’ont quasiment rien gagné, ils ont même perdu les législatives de juillet 2013, enregistré la perte d’ADDI, leur allié stratégique, et n’ont même pas réussi à rassembler l’opposition autour de la candidature unique de Jean-Pierre Fabre. Le parti a constitué plusieurs coalitions, d’abord le FRAC puis le CST, avec un bilan politique proche de zéro. C’est donc en réalité le congrès du bilan qui se tient depuis ce matin mais que refuse l’ANC. Une fuite en avant.
Nous y reviendrons demain après l’investiture du candidat unique de l’ANC.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire