Patricia Adjisseku, rédactrice de Kanal Fm, est la nouvelle figure de l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT). Elle a été élue suite à l’assemblée générale élective qui s’est tenue ce 30 avril. C’est une première dans l’histoire de cette organisation corporatiste. On constate qu’il n’y a pas de personnalité forte dans le nouveau bureau. C’était déjà le cas de l’ancien. La nouvelle première responsable de l’UJIT doit relever de nombreux défis dont celui de la convention collective que rejettent la plupart des patrons de presse.
Ce défi, nous allons le relever avec le concours de toute le monde. Nous voulons œuvrer à la protection des journalistes, œuvrer pour le bien-être des journalistes et pour le retour à la confraternité dans la corporation, a déclaré la nouvelle Secrétaire générale de l’UJIT.
Pour “le retour de la confraternité dans la corporation“, il faudra attendre la saint-glinglin tant cet esprit de confraternité a foutu le camp et n’est pas prêt de revenir. Le journalisme togolais est divisé en deux camps diamétralement opposés, entre adeptes du pouvoir et inconditionnels de l’opposition “radicale”. Cette élection intervient alors que la corporation des journalistes vit des relations tendues voire heurtées. L’UJIT a perdu de son identité et l’ancien bureau est décrié pour sa collusion avec le pouvoir. L’ancien Secrétaire général, Credo Tetteh, est membre du Conseil d’administration de l’ Etablissement Public Local Autonome pour l’Exploitation des Marchés de Lomé (EPAM), une situation extraordinaire par rapport à son statut.
L’UJIT est impuissante voire muette sinon complaisante devant l’agression répétée de journalistes par les forces de l’ordre. Il n’est pas rare de voir l’UJIT demander aux victimes agressés d’accepter les offres de soins du ministre de la Sécurité et de la Protection civile dont les éléments ont été les bourreaux des journalistes. La corporation, toutes tendances confondues, est souvent tancée d’être stipendiée. L’UJIT a d’ailleurs délaissé le combat pour une presse libre et l’amélioration des conditions de travail des journalistes; la Convention collective tant souhaitée par les membres de la corporation n’a jamais été abordée.
Cette faiblesse de l’UJIT a conduit à la défection de nombreux journalistes et suscité la création du Syndicat des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT), le seul à cheval pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes.
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