Les prix des huiles végétales et du haricot ont fortement augmenté ces dernières semaines sur le marché, faisant craindre une hausse généralisée des denrées alimentaires de première nécessité au Togo.
Le prix de l’huile végétale «Aïcha», produite par Wafo au Togo, est passée de 26.000F, il y a quelques semaines, à 32.000F samedi 9 novembre, soit une augmentation de 23,07%. Ce prix était de 22.000F en 2023. Grosso modo, sur approximativement une année, le prix de l’huile végétale a crû de 45%.
Même constat d’augmentation du prix du haricot. Le bol qui coûtait 1.800F voire 2.000F en 2023 est passé à 3.500F et 4000F cette année, selon la grosseur des graines. Le haricot devrait connaître un renchérissement en raison de la mauvaise pluviométrie en 2024.
Le 8 novembre dernier, selon un rapport mensuel de la FAO, les prix des denrées alimentaires dans le monde ont crû en octobre pour une large gamme de produits, tirés notamment par les huiles végétales. Le risque du renchérissement peut croître avec les pluies en retard dans certaines régions.
Risque d’augmentation des prix des denrées de première nécessité
L’indice des prix calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a augmenté de 2 % sur un mois, pour atteindre un niveau inédit depuis avril 2023. En octobre il avait gagné 5,5 % sur un an, mais restait toutefois 20,5 % en dessous de son sommet de mars 2022.
Ainsi l’indice FAO des prix des huiles végétales a grimpé de 4,6 pour cent depuis le mois d’août, les cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ayant tous augmenté. La hausse des prix internationaux de l’huile de palme est due à une production plus faible que prévu dans les principaux pays producteurs de l’Asie du Sud-Est, tandis que le rebond des cours mondiaux de l’huile de soja est principalement imputable à un volume de broyages moins important que prévu aux États-Unis d’Amérique.
Cependant la forte augmentation des prix des huiles végétales au Togo s’explique par une faible production locale et peut-être une fiscalité défavorable. Malgré une forte production de soja (300.000 tonnes en 2024) et de coton graine, la production nationale des huiles végétales est assez faible pour résorber la forte demande locale.
La situation risque de tirer à la hausse les prix des denrées de première nécessité. Le constat est établi avec une légère augmentation des prix des céréales.
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