La campagne électorale en vue des législatives et régionales du 29 avril 2024 se poursuit. Dans toute la capitale et à l’intérieur du pays, la mobilisation va bon train, meetings et caravane s’observent un peu partout.
Lors des précédentes campagnes électorales, les partis en lice tentent de dévoiler leurs programmes ou projets de société. Cette année, la campagne électorale prend une autre allure. En effet, les différentes interventions des candidats ou responsables politiques se concentrent sur l’actualité. Le changement constitutionnel opéré le 25 mars puis repris le 19 avril tient le haut du pavé dans les débats.
L’indignation s’empare des rangs de l’opposition et de la société civile. Seules quelques rares organisations proches du régime tentent d’applaudir le parti UNIR. La pilule ne passe pas. L’opposition et la société civile s’organisent et lancent un appel à la mobilisation populaire contre ce « crime imprescriptible ».
La sanction dans les urnes
En entendant de connaître la forme que va prendre la mobilisation populaire à laquelle appellent partis politiques et société civile, les candidats demandent aux électeurs de sanctionner le régime dans les urnes. « Donnez-nous les moyens », déclare Mme Brigitte Adjamagbo.
Même son de cloche dans les différents meetings qu’animent les partis politiques de l’opposition. En soutien aux candidats de l’ANC dans les Lacs, le président national Jean-Pierre Fabre adresse un message aux électeurs.
D’entrée, le président de l’ANC rappelle l’importance du scrutin, soulignant qu’il ne s’agit pas d’un «amusement ».
Relativement à « la forfaiture » des députés de la 6ème législature, le maire de la commune du Golfe 4 estime que c’est Dieu qui permet que le régime montre encore son vrai visage avant la tenue du scrutin. « Dieu sait ce qu’il fait. Il a voulu qu’ils (Unir et ses alliés, Ndlr) commettent le mal avant la tenue du scrutin ». « Ce qui va vous permettre de faire le bon choix dans les urnes. Ils disent avoir changé la constitution en comptant sur l’armée, même s’ils ne savent pas si l’armée est réellement avec eux… La seule chose qu’ils ont en tête, c’est de donner à Faure Gnassingbé un pouvoir à vie », appuie-t-il.
Pour les électeurs, le message du candidat Jean-Pierre Fabre est simple, le vote barrage. « Vous devez voter pour barrer la route à ce qu’ils sont en train de faire. Nous allons faire un vote de barrage pour leur montrer que le peuple rejette ce qu’ils sont en train de faire. Vous devez exprimer votre indignation dans les urnes », martèle-t-il.
Difficile de savoir s’il sera entendu le 29 avril prochain.
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