Au Nigeria, le chef de la police a interdit à une unité controversée de lutte contre les vols et à d’autres agents spéciaux de monter des barrages routiers et de mener des opérations d’interpellation et de fouille suite à des accusations d’abus.
L’unité spéciale SARS est une branche de la police nigériane relevant du département des enquêtes criminelles. C’est une unité très redoutée au Nigeria en raison d’accusations d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre de suspects. Les appels se sont multipliés ces derniers mois demandant la suppression pure et simple de l’unité spéciale.
De nombreux abus commis par les éléments de l’unité spéciale SARS ont été publiés par des Nigérians sur les réseaux sociaux sous le hashtag #EndSARS.
Idayate Hassan, du Centre pour la démocratie et le développement, estime qu’ “il y a vraiment une nécessité de supprimer cette unité si nous devons tenir compte des violations des droits humains et des atrocités qu’ils ont commises pendant les dix dernières années“.
Samedi, une vidéo est apparue sur les réseaux sociaux montrant une équipe d’éléments de l’unité spéciale anti-vol de la police qui aurait tué un homme. L’incident se serait produit dans l’État du Delta dans le sud pétrolier. Cet incident a de nouveau suscité une grande indignation dans tout le pays.
Les tentatives avortées de réformer la Brigade spéciale de répression des vols (SARS) perpétuent le cercle vicieux des violations des droits humains.
Deux agents de l’unité et un civil complice ont été arrêtés à Lagos pour des actes non professionnels notamment l’extorsion et l’intimidation de citoyens. Les autorités n’ont pas encore poursuivi en justice un seul membre de la Brigade spéciale de répression des vols.
Le Temps avec Afp
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