Ce matin la Cour d’Appel de Kara, statuant en matière correctionnelle, examine l’affaire Sasso Pagnou contre les professeurs titulaires Adama Kpodar, Dodzi Kokoroko et Babakane Coulibaley.
Le jugement rendu en première instance condamne Sasso Pagnou à six mois de prison avec sursis et un franc symbolique pour diffamation et atteinte à l’honneur. Sasso Pagnou, qui se dit victime du « réseau », avait en effet accusé les parties civiles de manquement à l’éthique et la déontologie du Cames.
On s’en souvient que le Cames avait justement sévèrement condamné ces universitaires pour des fautes graves dans le cadre de leurs missions d’évaluation lors des examens et concours organisés par le Cames.
Adama Kpodar, Dodzi Kokoroko, respectivement vice-président de l’Université de Kara et président de l’Université avaient été pris la main dans le sac de la fraude. Le Cames les a condamnés à trois ans de suspension d’activités avec ses institutions.
De façon inattendue, alors que le conseil des ministres du Cames a validé la décision, les deux professeurs titulaires demeurent encore à leurs postes respectifs.
C’est sur cette incongruité que se prononce la Cour d’Appel de Kara. Comment des justiciables condamnés pour des faits incriminés sur le plan professionnel osent ester en justice pour atteinte à leur honneur pour la divulgation des mêmes faits ?
On soupçonne les deux compères Dodzi Kokoroko et Adama Kpodar ont milité favorablement pour la modification de la constitution ayant permis à Faure Gnassingbe de postuler à un quatrième mandat. D’où certainement le renvoi d’ascenseur.
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