C’était le sixième vendredi de mobilisation. La réponse des manifestations était attendue, après l’offre des militaires d’écarter le président Bouteflika: c’est tout le système que le peuple veut balayer.
Les Algériens sont descendus dans les rues, notamment à Alger et Constantine, pour le sixième vendredi consécutif. Ils ont à nouveau réclamé le départ de Bouteflika et des changements en profondeur du système politique, jugeant apparemment insuffisante la proposition du chef d’état-major d’écarter le Président.
Les reportages de plusieurs médias algériens et étrangers montrent l’ampleur des manifestations. Pas de chiffre officiel, mais la mobilisation était forte un peu partout. Hommes, femmes, jeunes, vieux, ils sont sortis par milliers dans le centre d’Alger, à Sétif, à Tiaret, à Constantine, à Oran, à Tizi Ouzou, une grande foule pour la même revendication : la transition doit être gérée par le peuple, pas par le « système » entourant Bouteflika. Les Algériens veulent en finir une fois pour toute avec le régime.
La foule était telle que la police a eu du mal à contenir les manifestants. Le boulevard Mohamed V a été bloqué pour éviter que les marcheurs ne se dirigent vers la présidence.
Le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, avait demandé mardi dernier à ce que le Président Abdelaziz Bouteflika soit déclaré par le Conseil constitutionnel inapte à exercer le pouvoir, en vertu de l’article 102 de la Constitution.
La réponse de la rue est désormais connue. Nul ne sait la tournures que prendront les événements dans les prochains jours.
Le Temps
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