En Algérie, la jeunesse fait vaciller le système Bouteflika

Marée humaine dans la capitale algérienne ce 15 mars.

La fronde anti-Boutelika se poursuit, quatre semaine après qu’elle ait commencé. Ce vendredi, dans les grandes villes d’Algérie, ils étaient des centaines de milliers à descendre dans la rue, après la prière, pour rejeter l’offre faite par le vieux président malade de reporter sine die l’élection présidentielle.

Une foule impressionnante a manifesté à Alger et dans les autres villes, contre le pouvoir en place. C’est la première manifestation depuis que le président Abdelaziz Bouteflika a reporté l’élection présidentielle, prolongeant son mandat au-delà de son terme prévu, le 28 avril.

Notre confrère le monde d’écrit ainsi l’ambiance à Alger:

Hommes, femmes et enfants ont commencé à marcher en début d’après-midi, dans une ambiance festive, dans les rues et ruelles du centre de la capitale, autour du carrefour de la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger, et la foule continue d’affluer. La mobilisation est également « très forte » et comparable à celle de la semaine passée à Oran, deuxième ville d’Algérie, selon un journaliste d’un média algérien sur place. « La principale artère du centre-ville est noire de monde », selon celui-ci. Idem à Constantine, la troisième ville du pays. D’importantes mobilisations sont aussi signalées dans d’autres villes, selon les réseaux sociaux.


A Alger, le 15 mars. ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

Ce qui est frappant, c’est l’ambiance bon-enfant, l’absence de violence, la bonne coordination des manifestation en dépit du manque d’un leadership déclaré. D’aucuns ont commencé à parler de « la révolution du sourire ». Le Monde donne les détails:

« On voulait des élections sans Bouteflika, on se retrouve avec Bouteflika sans élection », s’insurge une pancarte, résumant le sentiment des contestataires depuis l’annonce du président. « Quand on dit “non au cinquième mandat”, il nous dit “alors on garde le quatrième” », indique une autre. « Hé, ho, enlevez le clan [au pouvoir], on sera heureux », chantent, à pleins poumons, les manifestants – hommes, femmes et enfants, de tous âges.

Comme les semaines précédentes, l’emblème national – vert et blanc, frappé du croissant et de l’étoile rouges – est omniprésent : drapeaux de toutes tailles, brandis ou portés en cape, écharpe, casquette… Le drapeau algérien est également largement déployé aux balcons des immeubles. Une dizaine de camionnettes de la police sont garées à proximité du rassemblement. Comme presque chaque jour depuis trois semaines, un hélicoptère tournoie au-dessus du centre-ville. La police a bloqué les rues conduisant au siège du gouvernement et au Parlement.

Le Temps avec Le Monde

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