Togo: Le Bas-Mono face au défi de développement

Les habitants de la préfecture sont dans l'attente de réalisations d'infrastructures pour sortir la localité de son isolement.

Devenue une préfecture seulement en 2009, Bas-Mono reste l’une des localités les plus pauvres où les questions de développement restent une préoccupation majeure. Depuis un moment, cadres et autorités sont à la recherche des solutions pour faire émerger la région de ses entraves.

La question de manque d’infrastructures reste un casse-tête  pour une préfecture qui dispose paradoxalement de l’un des plus grands hôpitaux de référence.  La ville d’Afagnan abrite depuis des décennies l’hôpital St Jean de DIEU, une structure parapublique, qui manque cruellement de voix pour le desservir.

Frontalier avec le Bénin d’où viennent aussi des patients, la difficulté reste les voies d’accès à cet hôpital. 

L’ancien Chef d’Etat Béninois, Yayi BONI a tenu à la réalisation d’un pont moderne qui relie les deux localités sur le fleuve mono dans le village d’Agoméglozou. 

Tous les habitants sont aujourd’hui dans l’attente des travaux de réhabilitation de la route principale qui traverse le chef lieu de la préfecture. Pour l’heure, ils doivent témoigner leur gratitude à certains cadres pour « l’accommodement » de certaines pistes.

La majeure partie des établissements scolaires sont constitués des salles de classe de fortune. On se souvient encore de cette  salle de classe couverte de paille à  l’Ecole primaire publique de KPOTEME dans le canton de Kpessou qui s’est écroulée sur les élèves faisant de nombreux blessés, en octobre dernier.

La jeune préfecture de Bas-Mono éprouve également des difficultés  d’accès en eau potable, en même temps confrontée à des problèmes d’inondations.

Il faut aussi compter avec les problèmes de structures sanitaires adéquates, d’électrification et de marchés.

La précarité, la pauvreté et surtout les obstacles de cas sociaux (tabagisme, grossesse précoces, analphabétisme, …) sont des lacunes qui font ralentir le développement.

Pour une population essentiellement agricole, la taille des productions ne se limite qu’à la consommation.

En dehors de ces maux, il ne faut surtout  pas passer sous silence les guéguerres de chefferies traditionnelles.

En décembre 2016, le représentant du pouvoir centrale, Amétépé Kokou SOGBO, conscient de la réalité,  a mis en place une Commission Préfectorale de développement (CPD) qui doit prendre à cœur les questions de développement du milieu.

Suite au décret pris en Conseil des ministres du  26 octobre 2016, le Bas-Mono sera doté d’une délégation spéciale qui assure tant bien que mal la gestion des sept (7) cantons que compte la préfecture, à savoir, Afagnagan, Afagnan-Agbléta, Kpéssou, Agoméglozou Attitogon, Hompou et Agbétiko.

Jean-Marie GONCALVES

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