Sidiki Kaba salue le retour de la Gambie à la CPI

Le Président de l’Assemblée des Etats Parties se félicite de la décision de la Gambie de ne pas se retirer du Statut de Rome de la CPI.

Trois mois seulement après sa notification de retrait sa décision de se retirer du Statut de Rome de la Cour pénale internationale  (CPI) au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, la Gambie fait son retour, à la faveur du départ du pouvoir de l’ex-président, Yahya Jammeh.

Le Président de l’Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI),  Sidiki Kaba salue la décision prise par le Gouvernement récemment élu de la Gambie, selon une dépêche de l’APO.

« Cette importante décision marque l’engagement renouvelé des nouvelles autorités de la Gambie envers la CPI et des valeurs communes à tous les États parties de poursuivre les crimes les plus graves qui choquent la conscience de l’humanité », a déclaré le Président Kaba.

Le retour salué de la Gambie intervient dans un contexte politique où de nombreux pays africains, dont l’Afrique du Sud, ont fait part de leur volonté de se retirer du Statut de Rome.

« Je suis convaincu que le soutien continu de la communauté internationale et la coopération des États restent nécessaires pour assurer l’efficacité de la CPI », a ajouté le Président.

Le retour de la Gambie vient renforcer le camp du maintien au sein de la CPI. Lors du sommet de l’Union Africaine en janvier dernier, les pays semblent divisés sur le sujet.

Des dirigeants contre la CPI

Certains dirigeants africains et les élites accusent la CPI de deux poids deux mesure en ne jugeant que les Africains. S’il est sans conteste que les Africains constituent le plus gros contingent des dirigeants politiques poursuivis, il n’en demeure pas moins que des leaders politiques d’autres continents sont également dans sa ligne de mire.

On peut objecter aux Africains que plusieurs pays du continent disposent d’un appareil judiciaire fiable pour mener en toute sérénité les procès pour crime contre l’humanité et en matière de justice de transition.

La Cour pénale internationale (CPI) (en anglais : International Criminal Court (ICC)) est une juridiction pénale universelle permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre.

Le Statut de Rome est le traité international qui a créé la Cour pénale internationale. Il a été adopté lors d’une conférence diplomatique des plénipotentiaires des Nations unies, dite Conférence de Rome, qui s’est déroulée du 15 juin au 17 juillet 1998 à Rome, en Italie. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par 60 États : la Cour pénale internationale est alors officiellement créée. Cependant, la compétence de la Cour n’étant pas rétroactive, elle traite les crimes commis à compter de cette date.


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A propos Komi Dovlovi 1146 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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