Les élèves de Tchékpo et de Gbatopé élaborent une charte pour solliciter la protection en faveur de leurs droits

Les enfants pensent déjà à leur avenir. Ils sollicitent l’adhésion des adultes à leur projet afin de les aider en respectant et en promouvant leurs droits. Cette sollicitation a été faite à travers une « une charte des enfants » élaborée par les élèves des cantons de Tchékpo dans la préfecture de Yoto et de Gbatopé dans le Zio. Le 9 juin dernier elle a été présentée à Tchékpo-Dévé, à 25 km à l’ouest de Tabligbo.
Le document élaboré avec l’aide de l’ONG danoise Bornefonden, est une compilation de préoccupation des enfants. Elles sont relatives à la violence dont ils font souvent l’objet et au respect de leurs droits. La démarche est pédagogique et stratégique à la fois pour amener les adultes à protéger leurs progénitures en vue de leur permettre de vivre en harmonie.
Le document demande l’assurance à l’éducation primaire pour tous, la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, l’amélioration de la santé maternelle, la promotion de l’égalité du genre et la protection de l’environnement. S’adressant particulièrement au gouvernement les enfants demandent de faire un plaidoyer au niveau mondial pour que leurs préoccupations soient inscrites dans les OMD après 2015. La charte exhorte par ailleurs, les gouvernements du monde à accentuer la lutte contre toutes les formes de violence à leur égard, la promotion du droit à la santé sexuelle et de reproduction.
Le contenu de la charte pèse par sa pertinence et le courage des enfants dans une initiative encouragée par les partenaires qui promettent de confronter la charte avec les préoccupations des autres enfants du monde afin de sortir un document à soumettre à l’assemblée générale des Nations Unies.
L’entreprise intervient dans un contexte des préparatifs de la célébration de la journée de l’enfant africain le 16 juin prochain. Les enfants de la zone sud-est du Togo ne sont pas les mieux lotis en matière d’éducation scolaire. La plupart des enfants de bas âge s’adonnent aux travaux champêtres et les filles contraintes de se diriger vers les zones urbaines à la recherche de la subsistance quand tous ne se retrouvent pas dans les couvents.