
Alors que 56 manifestants ont été remis en liberté ce 9 juin, le procureur de la République aTalaka Maawam veut entamer des poursuites judiciaires contre plusieurs dizaines d’anonymes encore détenus dans les unités de police judiciaire de Lomé.
Il s’agit pour la plupart de travailleurs précaires, des chauffeurs de taxi-motos communément appelés Zemidjans, des étudiants, et autres anonymes contre lesquels le pouvoir veut sévir pour faire des exemples et dissuader d’éventuelles manifestations.
Dans un communiqué, le procureur de la république Talaka Maawam évoque les articles 495 et 496 du code pénal sur les les « troubles aggravés à l’ordre public » pour poursuivre les personnes arrêtées devant la justice. Or, il s’agit de manifestations absolument pacifiques qui n’ont généré aucun trouble à l’ordre public. Les journaux, tout comme le procureur de la république, n’ont fait mention nulle part de scènes de pillages, de casse d’édifices et de bâtiments publics, ni d’entraves à la circulation publique. Seule l’intervention des forces de l’ordre ont pu créer des troubles. La plupart des manifestants se sont d’ailleurs faits arrêter sans opposer de résistance.
Ils risquent 1 à 5 ans d’emprisonnement en cas de poursuite judiciaire.
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