«Le NET exhorte le chef de l’État à faire abandonner cette tentative de changement de la constitution par sa majorité parlementaire et à continuer l’expérimentation de la constitution modifiée le 15 mai 2019 », indique le Nouvel Engagement togolais dans un communiqué en date du 8 avril 2024.
Le parti se désolidarise également l’Assemblée nationale en dénonçant l’initiative de consultations nationales du 8 au 10 avril sur l’ensemble du territoire. Le NET désapprouve les méthodes de la présidente du parlement Yawa Tsegan pour organiser ces consultations nationales.
Les députés de la majorité, dont le mandat est forclos depuis le 5 janvier 2024, sont actuellement en tournée dans les villes de l’intérieur, où ils sensibilisent les chefs traditionnels sur le changement constitutionnel controversé.
Selon le président national du NET, la méthode viole les « procédures parlementaires usuelles qui consistent à systématiquement consulter les groupes parlementaires, dépositaires des différents courants politiques de l’Assemblée nationale, avant toute mission de cette nature ».
Contesté au sein de son propre parti pour avoir voté favorablement la constitution de la Vème République, l’ex-lieutenant des Forces armées togolaises (FAT) vire sa cuti et s’engage désormais contre le changement constitutionnel.
Même s’il est moqué pour agir comme une girouette, le président du NET vient de poser un acte fort le démarquant totalement de l’ensemble des parlementaires de la majorité.
L’Assemblée nationale, dominée par l’Union pour la République (UNIR), au pouvoir, avait validé le nouveau texte, une réforme constitutionnelle vivement contestée par l’opposition qui y voit une manœuvre du président pour se maintenir au pouvoir.
Avec tollé que suscite le texte, le chef de l’Etat Faure Gnassingbe a renvoyé en deuxième lecture au parlement. Mais les manoeuvres du parlement avec les consultations nationales montrent que le pouvoir ne veut rien lâcher et entend faire adopter le changement constitutionnel.
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