Selon un haut magistrat, “une organisation purement terroriste” serait à l’origine du complot. Avec des soutiens en France et à Madagascar.
Les autorités comoriennes ont annoncé vendredi avoir déjoué un complot “terroriste” et saisi un arsenal important d’engins explosifs, d’armes et de munitions.
Selon Mohamed Abdou, procureur auprès de la Cour de sûreté de l’Etat, lors d’une conférence de presse, les personnes affiliées à “une organisation purement terroriste” ont tenté de faire exploser l’avion du président Azali Assoumani.
Les faits remontent au mois d’avril 2020. “Des terroristes ont tenté d’introduire une bombe artisanale que l’on pouvait actionner à distance dans l’avion qui devait conduire le président de l’île d’Anjouan à l’île de Mohéli”, a déclaré le procureur. Mais “Par chance, les forces de sécurité, qui ignoraient tout du complot, avaient refusé l’embarquement du colis”, a-t-il ajouté lors de cette conférence de presse.
Dix-neuf personnes liées à cette tentative d’attentat ont été arrêtées et placées en détention provisoire et plusieurs autres sont “activement recherchées, à l’intérieur comme à l’étranger”, a également indiqué Mohamed Abdou citant notamment la France et Madagascar.
Parmi les personnes arrêtées figurent deux militaires, dont le numéro 2 de la gendarmerie à Anjouan. Parmi l’arsenal saisi, il y a 16 mines de fabrication artisanale, 21 kilos de dynamite, 54 détonateurs et des munitions, a précisé M. Abdou.
Chef de l’Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, l’ex-colonel putschiste Azali Assoumani a remporté un nouveau mandat lors des élections générales de l’an dernier.
Une source proche de l’enquête a révélé que les bombes qui devaient faire exploser l’avion du président “étaient dissimulées dans un colis qui devait voyager dans la soute à bagages”. Refusé à bord, le colis a explosé pour des raisons non élucidées alors qu’il était transporté sur une moto, dont le conducteur a été grièvement blessé, selon cette source.
Les organisateurs de l’attentat souhaitaient “faire descendre la population dans la rue sur les trois îles de l’archipel une fois l’avion détruit et le président déclaré mort”, a-t-il ajouté.
Le Temps avec Afp
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