Les tenanciers de bars et d’alimentations tchadiens ferment boutiques

Au Tchad, les tenanciers de bars et alimentations ont fermé boutiques depuis mardi. Ils répondent à l’appel de deux jours de boycott lancé par une organisation tchadienne qui lutte contre la vie chère et proteste contre l’augmentation des produits des brasseries.

Ce mouvement de protestation bien suivi dans la capitale et dans les provinces. C’est une initiative du collectif tchadien contre la vie chère qui dénonce l’augmentation des prix par les Brasseries du Tchad (BDT) sur leurs produits sans en informer au préalable les consommateurs.

Les différentes bières et boissons non alcoolisées qui se vendaient entre 500 et 700 francs CFA, se vendent désormais entre 650 et 850 francs CFA.

L’augmentation fait suite à la hausse de taxes sur les prix des produits des BDT prévu dans la loi des finances 2020 par le gouvernement tchadien. Quelques consommateurs affirment à VOA Afrique que cette augmentation les pénalise en tant que consommateurs parce que ça joue sur leur économie familiale.

« Je sais qu’avec 1500 francs CFA je vais consommer deux bouteilles de bière mais maintenant je ne peux pas. C’est vraiment un manque de respect », confie un consommateur. D’autres proposent une augmentation progressive légère au lieu d’une augmentation très élevée comme celle-là.

Un autre consommateur explique que « les week-ends ou après une semaine de travail on a besoin de se distraire et quand les bars sont fermés, c’est un peu compliqué ».

« Ils peuvent fermer définitivement même moi je ne vois pas le mal. Déjà il y a notre bili-bili (alcool traditionnel) qui est là. Les Tchadiens boivent beaucoup mais cette fois-ci, ils ont réussi quand même à plus de 100% », ironise un autre consommateur.

Cette fermeture n’est pas sans conséquence sur les tenanciers de bars et alimentations qui ne vivent que de cette activité. Pour Toumali Germaine, deux jours sans activité, « ça n’arrange pas« . Elle invite le gouvernement à revoir les taxes augmentées en concertation avec les brasseries du Tchad.

Mardi, les responsables des écoles privées ont libéré les enfants en guise de soutien au mot d’ordre de grève de la plateforme syndicale revendicative.

Le Temps avec VOA

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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