Un chercheur congolais a obtenu un visa qui lui permet de demander l’asile en France après avoir quitté la RDCongo où il s’estime inquiété en raison de ses travaux sur un traitement alternatif du paludisme.
Médecin-chercheur, Jérôme Munyangi, 35 ans, avait défendu les bienfaits de la plante artemisia prise en tisane dans un documentaire diffusé en janvier 2019 sur la chaîne France 24 sous le titre: « Malaria business: les laboratoires contre la médecine naturelle? ».
Le médecin a obtenu un visa de trois mois à l’ambassade de France en Centrafrique, un visa long séjour au titre de l’asile. Il pourra déposer une demande d’asile classique une fois arrivé en France. Un député français, Stéphane Demilly, est « intervenu auprès du ministre des Affaires étrangères ainsi qu’auprès du ministre de l’Intérieur afin que la situation du Dr Munyangi fasse l’objet d’un examen attentif », indique une source.
Le chercheur est arrivé en région parisienne le 18 juin via la Centrafrique. Il affirme avoir quitté en mars 2019 la République démocratique du Congo, après avoir été détenu à deux reprises dans la capitale, Kinshasa. « J’ai été fouetté, frappé avec des crosses de fusils par mes gardiens et mes avocats ont été chassés par la force », raconte-t-il au sujet de sa première détention.
Les deux arrestations sont mentionnées par son avocat dans un courrier daté du 21 mars à la « Maison de l’artemisia France ». L’avocat déclare que le motif des arrestations serait un litige autour d’un contrat entre le chercheur et un dépôt d’une entreprise pharmaceutique. « Le contrat en question n’existe pas. Le seul objectif était de déstabiliser le Dr Munyangi et ses recherches sur des traitements alternatifs au paludisme », ajoute l’avocat.
Dans le documentaire Malaria business, le chercheur affirme qu’une étude sur 1.000 patients avait prouvé que les tisanes d’artemisia étaient plus efficaces que les médicaments conventionnels contre le paludisme, les ACT, recommandés par l’OMS (acronyme anglais: combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine).
« C’est là que les ennuis commencent avec la médecine conventionnelle », a-t-il dit. « Les patients n’achètent plus les ACT. Nous devenons de plus en plus gênants ».
Le Temps avec AFP.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire