L’affaire avait suscité de l’émoi au Maroc. Douze hommes avaient été accusés de séquestration et du viol collectif d’une adolescente marocaine en août 2018 dans son village. Le procès, en attente, s’est ouvert mardi devant un tribunal de Beni Mellal, avant d’être immédiatement reporté.
Les avocats de la défense et celui de la victime ont demandé davantage de temps pour se préparer, et le juge a reporté le procès au 25 juin, selon le conseil de la jeune fille, Me Ibrahim Hachane.
Dans une vidéo diffusée en août et devenue virale, Khadija, une adolescente issue d’une famille défavorisée âgée de 17 ans au moment des faits, avait raconté avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes hommes de son village d’Oulad Ayad, près de Beni Mellal. Son témoignage filmé dans lequel elle montre des traces de brûlures de cigarettes et des tatouages que ses agresseurs ont, selon elle, gravé de force sur son corps, avait soulevé un tollé dans le royaume et suscité une forte mobilisation contre “la culture du viol et de l’impunité”.
Les 12 accusés, âgés de 19 à 29 ans, comparaissent devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Beni Mellal, instance qui les jugera en première instance pour des chefs de “traite d’être humain”, “viol”, “constitution d’une bande organisée” ou “enlèvement et séquestration”. La “traite d’être humain” est passible d’une peine maximale de 30 ans.
Un autre prévenu sera jugé à huis clos le 11 juin, parce qu’il était mineur au moment des faits.
“Les accusés ont avoué les faits qui leur sont reprochés pendant l’interrogatoire de police, mais ont pour la plupart nié devant le juge d’instruction”.
Le Temps avec AFP
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