Qui représentera l’opposition extra-parlementaire et la société civile?
C’est la présidente de l’Assemblée Nationale qui a pris l’initiative au moyen d’un communiqué. Il s’agit de procéder à l’identification des candidats pour pourvoir la nouvelle Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) avec des représentants des partis politiques extra-parlementaires et ceux de la société civile.
Le communiqué de madame Yawa Tsegan demande aux candidats de déposer leurs candidatures au Secrétariat particulier de l’Assemblée nationale au plus tard le 4 mars 2019 à 16h. Un cetain nombre de pièces doivent être fournies, pour attester de l’affiliation du candidat et sa situation judiciaire et légale.
L’ancienne CENI dirigée par Kadanga Kodjona a déposé son rapport le mois dernier. Elle n’était pas représentative de toutes les composantes exigées par la loi. Mais cette CENI a procédé à l’organisation des élections législatives le 20 décembre 2018, ayant conduit à la mise en place de la présente assemblée.
L’opposition extra-parlementaire est aujourd’hui représentée par les partis politiques membres de la C14. Va-t-elle accepter de désigner des représentants pour la nouvelle CENI ou conserver son attitude d’optimalisation qui l’a amenée à boycotter les législatives passées? Ces partis politiques auront la possibilité de désigner trois membres pour la CENI. Même nombre pour la société civile.
Une règle non écrite voudrait que ce soit les forces politiques au sein de l’assemblée nationale qui cooptent les autres représentants à la CENI. Mais on voit mal l’ANC et ses alliés de la CDPA, du CAR, FDR, ADDI et autres aller négocier avec l’UFC, le NET et compagnie de les cautionner pour la CENI. C’est un véritable paradoxe quant on sait que la C14 avait récemment bruyamment combattu la participation de l’UFC et du NET à la même institution en charge de l’organisation des élections. On verra comment ces partis vont ou non prendre leur revanche.
Les mêmes intrigues vont se jouer sans doute autour de la désignation des représentants de la société civile. Le parti UNIR choisira des acteurs qui lui sont proches et ses « amis » de la nouvelle opposition parlementaire feront de même.
Les tractations auxquelles on assistera dans les prochains jours pour la formation de cette CENI seront déterminantes dans la suite du processus pour les élections locales prévues dans le courant de l’année en cours et pour la présidentielle de l’année prochaine.
Joséphine Bawa.
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