Au cours du conseil des ministres tenu hier à Lomé, des mesures dites de « d’apaisement du climat politique » ont été prises. Elles concernent essentiellement les militants de l’opposition arrêtés lors des manifestations publiques qui ont secoué le Togo depuis le 19 août 2019. En tout 44 personnes pourront prochainement recouvrer la liberté.
Les décisions annoncées concernent deux catégories de détenus: d’abord 18 « prévenus jugés et condamnés » et qui purgeaient leurs peines dans les prisons de Mango et Sokodé. Ceux-là bénéficient d’une grâce présidentielle. Ensuite des « personnes faisant l’objet de procédures d’information judiciaire »; au total 26 individus. Le président a « expressément » demandé à l’autorité judiciaire de les faire mettre en liberté provisoire. Ils étaient dans les prisons de Mango, Bafilo, Sokodé et Mango.
De telles mesures avaient été préconisées par les médiateurs de la CEDEAO, dans le cadre du règlement de la crise politique, mais les autorités togolaises avaient fait sourde oreille.
La libération des prisonniers politique fait partie des revendications brandies par l’opposition lors de ses récentes manifestations. Elle réclame également la mise en oeuvre des réformes, tout en dénonçant le « coup de force électoral » du 20 décembre 2018.
L’opposition n’a pas encore réagi à l’annonce de ces mesures. Dans tous les cas, ces 44 concitoyens retrouveront leur famille après de longs mois de détention, pour avoir simplement pris part à des manifestations publiques.
La Rédaction
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