Une trentaine de chefs traditionnels des régions de la Kara et de Maritime-Est signent une charte communautaire de promotion de l’accès des femme aux terres
Une rencontre autour de la Charte communautaire pour le droit de la Femme à la terre au Togo, a été adoptée les 20 et 21 février à Notsè. Une trentaine de chefs traditionnels des régions de la Kara et de Maritime du Togo l’ont signée sous le témoin des représentants de ministres ainsi que des activistes de la société civile et des autorités locales.
La charte est initiée par la représentation sous-régionale de la Fondation Konrard Adenauer (FKA) pour solliciter l’engagement des leaders traditionnels à œuvrer pour la mise en œuvre effective de la Charte sur le droit de la Femme à la terre dans leurs communautés respectives. Les deux régions sont les deux zones d’intervention du projet.
Les participants à cet atelier étaient appelés à relire et à analyser le contenu de la Charte avant son adoption et sa signature. L’engagement était solennel en vue de sa vulgarisation prochaine dans les communautés respectives. Tous avaient été sollicités au cours d’un précédent atelier à l’élaboration de la charte.
Les discussions de Notsè ont porté sur les processus ayant conduit à l’avant-projet du Code Foncier au Togo, les études préalables ayant impliqué les pouvoirs publics appelés à adopter des lois et comportements favorisant l’accès des femmes au potentiel foncier.
Les participants ont élaboré la stratégie de sa vulgarisation après l’engagement des chefs traditionnels.
Les cérémonies officielles ont impliqué le Préfet et son Secrétaire Général de la préfecture du Haho à l’ouverture. C’est le Secrétaire général qui a présidé la phase de l’adoption et de la signature par les chefs traditionnels. Celui-ci a invité tous à contribuer à résoudre avec tact les problèmes liés à l’accès de la Femme à la terre. Le coordonnateur national du projet pour la Fondation Konrad Adenauer, Maurice Gblodzro, a qualifié « d’historique » la signature d’un tel document par les chefs traditionnels et qui marque un tournant favorable autour de la problématique de l’accès de la Femme à la terre dans lesdites communautés. Pour lui c’est une aubaine pour la gestion des crises foncières quotidiennes que la FKA accepte d’accompagner dans le cadre des règlements des conflits. «La Charte signée est un document qui retrace l’engagement des acteurs traditionnels tels que les chefs de cantons et de villages à pouvoir accompagner et défendre le droit de la Femme à accéder à la terre dans leurs différentes communautés », a indiqué le coordonnateur national qui reconnaît que la Charte signée ne règle pas définitivement le problème foncier mais contribue à l’autonomisation de la Femme au plan alimentaire.
De l’avis de l’ensemble des participants la signature de cette Charte servira à lutter contre la discrimination de la femme dans le partage de l’héritage de la terre.
Des représentantes des ministères de la promotion de la femme, de l’agriculture, de l’urbanisme et de l’administration ont apportant leur concours au cours de cet atelier.
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