A l’Assemblée Nationale du Togo, les jours se passent et se ressemblent. Les débats entre les élus n’ont rien donné de substantiel aujourd’hui. Les travaux ont eu lieu au sein de la Commission des lois. Le gouvernement était représenté par 3 ministres: Pius Agbétomey, Garde des sceaux ministre de la justice chargé des relations avec le parlement, Payadowa Boukpessi, ministre de l’administration territoriale et Octave Nikoué Broom, ministre de l’enseignement supérieur.
Dialogue de sourds
L’exécutif était arrivé avec un nouvel exposé des motifs. Ce dernier soutient que le blocage des réformes était la faute de l’opposition. Les élus de l’opposition n’ont pa voulu se laisser faire. Ils ont réfuté cet argumentaire en démontrant comment le pouvoir (gouvernement et Assemblée avait torpillé toutes les initiatives de réformes ou avait refusé d’appliquer l’accord politique global.
L’opposition a campé sur sa position: exigeant le retour pur et simple à la Constitution de 1992. Quand aux députés d’UNIR, ils n’ont pas lésiné sur les arguments pour essayer de démontrer le principe de la “non-rétroactivité de la loi”.
Les opposants ont introduit 47 amendements au projet de loi du gouvernement. Ce sont des modifications qui devraient conduire au retour à la constitution originelle de 1992, comme cela était réclamé par l’opposition. Les amendements ont porté sur le préambule et sur les articles suivants: 4, 5, 48, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 62, 64, 65, 66, 67, 70, 74, 77, 78, 79, 81, 91, 95, 96, 97, 98, 100, 101, 104, 107, 127, 129, 132, 133, 144, 145, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159.
Boukpessi comme un taureau dans une arène
Le ministre Boukpessi est l’homme par qui arriva le blocage du jour. Lorsqu’il prit la parole en qualité de commissaire du gouvernement, il a déclaré vertement que “le gouvernement refuse de prendre les amendements” de l’opposition. Cette réaction a suscité une tôlée parmi les participants. Car cela contrevenait clairement avec la pratique parlementaire: les amendements devraient être reçus quelle que soit leur nature, pourvu qu’ils soient introduits par des députés.
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Suite à cette cafouillage, les députés de l’opposition se sont levés pour quitter la salle.
Les lignes n’on pas bougé. Et du côté de l’opposition, on ne jure que par le peuple pour prendre ses responsabilités.
K.T.S.
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