51% d’échec au baccalauréat 2015 au Togo

Les résultats du baccalauréat 2015 sont proclamés dans la journée. Seuls 49% des élèves sont déclarés admis, soit 17.861 admis et 14.313 admissibles sur les 65.520 candidats présents dans les différentes séries littéraire, scientifiques et professionnelles.

Dans l’enseignement général, la série scientifique C recueille le taux le plus élevé avec 69% pour un total de 568 candidats, 280 admis et 112 admissibles, tandis que la série scientifique D connaît comme par le passé un score minable de 36,33%, 4615 admis pour 4193 admissibles sur un total de 24246 candidats. Quant à la série littéraire option A4, on constate une embellie de 55% d’admis. Ce qui est tout de même une catastrophe pour le système éducatif au Togo.

Dans l’enseignement professionnel, la série G2 (comptabilité) recueille 60% de réussite et la série Secrétariat G1 connaît une petite flambée de 69%. Les résultats sont généralement « bons » – dans le contexte togolais- dans l’enseignement technique.

Les résultats catastrophiques du baccalauréat 2015 ne sont pas surprenants, l’année scolaire étant émaillée de nombreuses grèves des enseignants. Plusieurs établissements, n’ont pas terminé le programme scolaire mais le gouvernement a tenu à s’aligner sur les dates d’examen de l’UEMOA. Et selon plusieurs correcteurs, le laxisme de l’inspection est à l’origine du  « taux élevé » de réussite que l’on a donné.

Les inspecteurs de l’enseignement étaient derrière nous pour empêcher les correcteurs de corriger les copies selon l’éthique. Selon les recommandations à nous assignées, nous devrions seulement nous atteler à corriger la compréhension globale du sujet et éviter  de sanctionner les fautes de français. Il y a eu des 20 en géographie et en histoire qui n’auraient pas dû l’être, s’est confié un enseignant à www.letempstg.com

Dans l’enseignement général, les résultats catastrophiques dans les séries A et D sont dus surtout aux effectifs pléthoriques dans les écoles. Le taux de réussite acceptable en série C est dû surtout à l’effectif. Les séries C sont très peu nombreux et le suivi par les profs est d’une qualité rare.

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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