Cet homme dépêché à Lomé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour appuyer la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) du Togo serait prêt à tout pour réussir sa mission. De l’expert électoral au général d’armée, l’officier supérieur malien n’a pas de limite dans sa mission.
Le général Siaka Toumani Sangaré s’est fait connaître à la communauté internationale en 2010 en Guinée. Il avait réussi à piloter le deuxième tour de la présidentielle dans ce pays, où le processus électoral allait à vau-l’eau. En Guinée, l’officier supérieur malien avait été nommé à la tête de la Commission électorale, face l’incapacité des protagonistes guinéens de s’accorder sur une personne pour jouer ce rôle.
Biographie officielle
Né vers 1955, le Général Siaka Toumani Sangaré est Délégué Général aux élections du Mali. Au terme de ses études supérieures à l’ENA (Ecole nationale d’Administration) de Bamako, il intégra l’armée où il se révéla un bon gestionnaire au niveau de l’armée de l’air. Tour à tour, il fut administrateur à l’armée de l’air, directeur général de l’Intendance militaire, intendant principal dans les guerres Mali-Burkina Faso et dans le conflit du Nord. Il a été également inspecteur des armées. (Source: page Facebook de Siaka Sangaré).
L’OIF avait envoyé Siaka Sangaré au Togo, à la tête d’une mission d’experts. Leur mission consistait à apporter leur expertise à la commission électorale dans son mandat d’organisation de l’élection présidentielle. On se rappelle que les experts de la Francophonie avaient poussé la CEDEAO à demandé au gouvernement togolais le report du scrutin préalablement prévu le 15 Avril.
Nouveau blocage, nouvelle stratégie
Face au nouveau blocage dû aux antagonismes autour du logiciel SUCCES entre le gouvernement togolais et le CAP 2015, il fallait trouver une solution. Siaka Sangaré s’est vu bombarder à la tête d’un Comité d’accompagnement. La mission cette fois-ce est de veiller à la crédibilité de la compilation, le traitement et de la proclamation des résultats de l’élection.
Le général fait ce que doit pour réussir sa mission. A sa demande, des moyens militaires (hélicoptères) ont été mis à la disposition (de la CENI) en vue d’acheminer à Lomé les résultats du vote d’hier. Il est parti immédiatement sur le terrain, allant de ville en ville pour prendre les fameuses enveloppes des CELI (commissions locales) en plus de leurs présidents.
Facilitateur ou organisateur de l’élection, il est difficile de dire quel est le mandat actuel de ce général à qui visiblement tout est permis dans le théâtre électoral togolais. Avec l’incapacité de la classe politique togolaise à conduire un processus électoral crédible, le général est en terrain conquis et aura des résultats à ajouter à sa nouvelle carrière.
K. Agboglati.
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