Les élections au Togo suscitent toujours la phobie des observateurs. L’ambassade de France au Togo s’inquiète quelque peu de la tension post-électorale.
Dans un communiqué diffusé via son site internet et les réseaux sociaux, elle invite les ressortissants français à « une grande vigilance » le jour du vote et au « moment de la proclamation des résultats dont la date n’est pas connue. »
L’ambassade recommande à tous une grande vigilance à partir de cette journée du 25, notamment au moment de la proclamation des résultats dont la date n’est pas encore connue.
Il convient de rester informé.
L’ambassade rappelle les consignes de sécurité habituelles et recommande plus particulièrement, dans ce contexte, d’éviter tout rassemblement à caractère politique, indique le communiqué.
La France est souvent sollicitée dans la crise togolaise depuis le 05 octobre 1990. Et elle a été l’un des instigateurs de nombreux dialogues intertogolais sous l’égide de la Communauté internationale. En 1999, le président français Jacques Chirac s’est porté garant de la promesse du Général Gnassingbé Eyadema de ne pas modifier la constitution d’octobre 1992, la loi fondamentale de la IVème République. En 2002, à l’aide d’un parlement monocolore, l’ex-despote du Togo procéda à la la Constitution. En 2005, à la mort de ce dernier, un quarteron d’officiers porta son fils Faure à la présidence. Sommé de se désolidariser; M. Jacques Chirac déclara publiquement qu’il ne peut qu’apporter son appui au fils d’un ami.
En dépit de la refonte des relations entre la France et son pré carré francophone, notamment la modification des accords de défense, l’ancienne puissance colonisatrice exerce encore une forte influence sur la politique togolaise. Ainsi, le « savoir- faire français » bénéficie en matière militaire et de répression des manifestations bénéficie toujours aux forces armées et de sécurité togolaises.
Mais c’est dans le domaine de l’économie que la France reste prépondérante à travers l’entreprise Bolloré, la plus importante, concessionnaire du troisième quai au Port autonome de Lomé, dont le coût est estimé à plus de 300 milliards CFA, remboursable en 30 ans par le contribuable togolais. Bolloré est aussi présent dans le chemin de fer avec l’acquisition de la construction d’une ligne Lomé-Cinkansé. Avec ce train, Bolloré fait main basse sur l’avenir de l’économie du pays en prenant à la fois l’énergie, avec la Blue Line, un train qui marchera à l’électricité produite par le groupe français.
Le Togo a connu une croissance de 5% en 2014, un chiffre macroéconomique qui dépendant essentiellement des activités du Groupe Bolloré.
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