Le magistrat Adjodo Kossi candidat à la présidence de la FTF

Adjodo Kossi

Une nouvelle figure dans la course à la présidence de la Fédération togolaise de football dont le congrès électif aura lieu début novembre prochain. Le magistrat Adjodo Kossi, ex-membre démissionnaire du bureau actuel a présenté sa candidature pour diriger l’institution accusée d’être à l’origine de tous les maux du football ces dernières années.

Adjodo Kossi s’annonce comme  « une alternative crédible pour faire renaître le football togolais de ses cendres ». Il a décliné la situation alarmante du football togolais dont l’équipe nationale ne serait animée que par des joueurs expatriés et un football local laissé pour compte.

Avant d’être magistrat, Adjodo Kossi était aussi avocat. Habitué du monde du foot, il a été plusieurs fois commissaires de matchs de la Caf-fifa. On dit de lui qu’il a une grande capacité à respecter les textes. C’est d’ailleurs le non respect des textes qui l’a fait partir  du bureau actuel un an  juste après son élection.

…je vous annonce ma volonté de me mettre à la disposition du football et par son biais, de mon pays le Togo : je suis candidat à la présidence de la Fédération Togolaise de Football au cours du congrès électif qui aura lieu en novembre. Je suis candidat pour rendre au football et au Togo ce que j’ai reçu d’eux. Je suis candidat pour redorer le blason de notre football, pour faire appliquer nos propres Statuts et Règlements, pour opérer les reformes devenues indispensables en vue de rendre notre football plus compétitif, tout simplement moderne. Je suis candidat pour proposer une autre façon de gérer le football togolais dans la transparence et dans le respect des normes ainsi que des hommes et femmes amoureux du ballon rond. Je suis candidat pour offrir ma disponibilité et mon énergie au football.

Désordre et compagnies 

Depuis les années 2005, la fédération togolaise de football traverse une crise récurrente, profonde et structurelle  liée aux multiples conflits interpersonnels des dirigeants. L’organisation des deux matchs du Togo dans le cadre des éliminatoires comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2015 ont été émaillées d’incidents qui dénotent du désordre et de l’incurie qui caractérisent la gestion au quotidien du foot togolais.

Les ballons de foot destinés à l’entraînement des Eperviers étaient mauvais, le capitaine Emmanuel Adebayor, courroucé, donna d’ailleurs certains ballons aux supporters positionnés  jusque sur les abords de la pelouse du stade de Kégué pour soutenir les  joueurs. Lors du match contre le Ghana, les joueurs n’avaient pas de kit d’équipements ni de tenue d’hôtel. Lors du match, ils arboraient des chaussures Adidas et des chaussettes Puma. La société Puma est censée être le sponsor et l’équipementier de la sélection nationale. Contre la Guinée, les joueurs étaient arrivés au Maroc sans survêtement. Dans un pays au climat méditerranéen.

L’entraîneur Tchanilé Tchakala a fait  montre de son incompétence en déclarant en conférence de presse que les ballons n’étaient pas homologués, que les joueurs s’étaient entraînés avec des ballons de 10 à 15 kilogrammes alors qu’officiellement le poids du ballon se situe entre 15 et 20 kilogrammes (sic !).  Selon les instances internationale la masse du ballon se situerait entre 500 et 650 grammes !

Une situation risible. Selon le site wikipedia:

Le ballon doit être sphérique, en cuir ou dans une autre matière adéquate, avoir une circonférence de 70 cm au plus et de 68 cm au moins (soit un diamètre de 22 cm), une masse de 650 g au plus et de 600 g au moins au début du match et une sous-pression se situant entre 0,6 (pour les ballons de futsal) et 1,1 atmosphère (600 – 1100 g/cm²).

On n’a pas fini de rire avec le foot au Togo. D’autant plus que l’actuel président Gabriel Ameyi, décrié pour sa gestion, est candidat à sa propre succession.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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