Le rapport provisoire des Etudes d’Impact Environnemental et social (EIES) pour la construction du barrage hydroélectrique d’Adjarala a fait l’objet d’une présentation publique informative aux populations par l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) au cours de la première audience publique tenue le 19 août dernier dans la ville de Notsè.
Ce sont des études commanditées par la Communauté Electrique du Bénin (CEB) pour la validation et la délivrance du certificat de conformité environnementale dans la vision de la construction du barrage dans la localité d’Adjarala. La construction aidera peut-être à régler à long terme le problème d’insuffisance énergétique que connaissent le Bénin et le Togo.
Les études, réalisées par ANGE et l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE), avec l’appui de la Commission Néerlandaise pour l’Evaluation Environnementale (CNEE), disent que ce barrage aura, outre sa capacité de production de 461 gigawatt/heure (trois fois l’énergie produite par le barrage de Nangbéto) et va nécessiter 2674 hectares de terres agricoles de chez les populations. Ces milliers d’hectares de terres cultivables vont manquer aux agriculteurs et habitants dont 11983 d’entre eux seront obligés de se déplacer et pour lesquels un dédommagement et une réinstallation sont prévus. Mais quelles que soient les dispositions, les riverains constateront une perturbation des écosystèmes et des activités économiques. Des conséquences pour lesquelles rien n’est prévu par l’autorité. Ce qu’ont dénoncé les populations sous forme de recommandations en vue d’amender le rapport qui leur a été présenté. Une nouvelle séance publique, cette fois-ci argumentaire se tiendra ce lundi 25 Aout dans la même ville de Notsè. Elle sera l’occasion pour les riverains de savoir si leurs recommandations et amendements sont pris en compte avant la validation définitive du rapport le 29 aoùt prochain.
D’une hauteur de 50 mètres, le barrage hydroélectrique d’Adjarala est un projet conjoint initié par le Togo et le Bénin sur le fleuve Mono dans la zone des rapides d’Adjarala où le fleuve Mono sert de frontière entre les deux pays.
COLOMBO
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