L’’économie mondiale devrait croître à un rythme plus rapide malgré la persistance de risques. La majeure partie de l’Afrique subsaharienne a enregistré en 2013 une activité économique robuste, portée par une forte demande d’investissement et une consommation privée dynamique.
Les perspectives de croissance de la région demeurent favorables malgré l’apparition d’un certain nombre de difficultés liées notamment au repli des cours des produits de base et au resserrement des conditions financières mondiales. Sur la période 1995-2013, la région a affiché de très bons résultats économiques, avec une croissance annuelle de son PIB de 4,5 % en moyenne. La croissance a été générale, mais ses moteurs ont différé d’un pays à l’autre. La résistance de la croissance à l’évolution des conditions mondiales dépendra des différents schémas de croissance en place.
L’investissement direct étranger (IDE) a continué d’affluer vers l’Afrique subsaharienne, non seulement dans les secteurs pétrolier, gazier et minier, mais aussi dans les industries non extractives. Les entrées nettes d’IDE sont estimées à 43 milliards de dollars pour 2013, en hausse par rapport aux 37 milliards de 2012. Dans de nombreux pays de la région, l’État a engagé d’ambitieux programmes d’investissement afin de remédier aux problèmes d’infrastructures et d’accroître la capacité d’exportation. Plusieurs pays ont émis des euro-obligations pour financer ces dépenses. Selon les estimations, la formation brute de capital fixe a progressé de 7,3 % en 2013, atteignant 23,5 % du PIB. L’inflation a ralenti dans de nombreux pays, sous l’effet du recul des prix des denrées alimentaires et d’une politique monétaire prudente. Cette inflation faible, conjuguée à une hausse estimée de 6,2 % des envois de fonds des migrants, a soutenu la consommation privée. Néanmoins, la pauvreté et le chômage restent élevés dans une grande partie de la région.
Dans toute la région, les pouvoirs publics ont relevé les dépenses d’investissement. Dans la plupart des pays (Afrique du Sud, Éthiopie, Ghana, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, Tanzanie ou Zambie, notamment), l’investissement public reste axé sur la mise en place des infrastructures de base (production d’électricité, routes et installations portuaires), qui restent indispensables à l’amélioration de la compétitivité de l’Afrique.
Cependant, dans ce contexte d’expansion économique florissante, on observe des divergences d’un groupe de pays à l’autre. Parmi les pays riches en ressources naturelles, l’écart de croissance entre les pays pétroliers et les autres s’est réduit. Dans le même temps, plusieurs pays pauvres en ressources naturelles ont atteint des taux de croissance élevés et soutenus pendant plus d’une décennie. C’est le cas de l’Éthiopie, du Mozambique et du Rwanda. L’Afrique du Sud fait partie des rares pays dans lesquels la croissance est inférieure à ses niveaux d’avant la crise mondiale.
Enfin, la pauvreté a reculé en Afrique subsaharienne. Selon les estimations, 58 % des habitants de la région vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour au début de ce siècle. En 2010, le taux de pauvreté a diminué de près de 10 points de pourcentage, pour ressortir à 48,5 % selon les estimations.
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