Afagnan, chef-lieu de la préfecture du Bas-Mono, est l’une des localités du Togo où le cochon abonde. Son élevage est l’une des activités principales de la ville. Le commerce autour du cochon et de ses dérivés rapporte des revenus substantiels à la population mais quand survient une épidémie, les revenus des ménages sont épluchés.
Autour d’Afagnan huit villages ont connu à deux reprises la fièvre porcine de type africain et qui a démoli à deux reprises les espoirs des éleveurs et paysans. Respectivement en décembre 2013 et mais 2014 la ville et ses alentours avaient connu une épizootie qui a détruit à deux reprises l’ensemble du cheptel porcin. Des décennies auparavant la survenue de cette épidémie dénommée, peste porcine africaine, avait été soigneusement cachée par les populations pour ne pas attirer l’attention de l’autorité publique qui devait sévir par l’abattage systématique des bêtes sans dommages.
Pour les deux derniers cas l’autorité a dû prendre des dispositions appropriées afin d’éviter des conséquences auprès des populations. L’autorité avait entrepris d’interdire la consommation de la viande et la destruction totale du cheptel caprin dans les zones infectées. Et avec comme mesures palliatives l’indemnisation des propriétaires et la mise à disposition gratuitement de nouveaux porcins dès que la désinfection et la stérilisation des élevages seront constatées concluantes. L’épicentre de la maladie était à Aglome-Glozou où 55 éleveurs avaient été dédommagés par le Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Aujourd’hui les jeunes de la préfecture se relancent dans le développement d’une nouvelle activité génératrice de revenus : la cuniculture en milieu tropical. C’est l’élevage des lapins. Un atelier de formation dans ce sens a regroupé pendant trois jours des jeunes de la préfecture du Bas-Mono à Afagnan. Sous l’initiative de l’ONG Association Chrétienne des Jeunes pour l’Excellence et le Bien-être Social (ACJEBS), la formation vient renforcer les capacités des éleveurs en gestion et techniques d’élevage de lapin. La démarche participe de la promotion de cette activité dans la région. Les participants ont été renseignés sur l’importance économique et nutritionnelle de l’élevage du lapin, le choix, le transport et sa manipulation, les abris, les matériels d’échange, le système et le cycle de reproduction, la réussite de la reproduction des lapereaux et le renouvellement des reproducteurs, l’apport nutritionnel et commercial du lapin.
Dans les régions tropicales, un lapin peut produire en moyenne trente à quarante lapereaux par an et la bonne réussite d’un élevage dépend aussi bien des conditions d’élevage que de l’éleveur. Ici les ressources humaines sont disponibles en lutte quotidienne pour la survie et contre la pauvreté. Les zones du Bas-Mono sont propices pour que cette culture soit adaptée en vue de générer de nouveaux revenus pour les ménages des localités environnantes.
COLOMBO
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