Présidentielles 2015 : Fulbert Attisso invite l’opposition à la candidature unique

« Candidature unique, programme commun, rapport de force », ce triptyque revient régulièrement dans le discours de Fulbert Attisso, journaliste-écrivain, chantre de l’union de l’opposition. Pour cet opposant au régime de Faure Gnassingbé, il n’y a pas de doute là-dessus, un rassemblement de la coalition arc-en-ciel et du Collectif Sauvons Le Togo autour d’une candidature unique et d’un programme commun de gouvernement, va nécessairement créer le rapport de force qui obligera le  régime à accepter les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Pour lui, à l’absence d’un rapport de force issu de l’union de l’opposition, cette dernière serait bien obligée d’accepter les travaux du CPDC-Rénové.

Fulbert Attisso a égratigné  le facilitateur du dialogue Mgr Nicodème Fulbert Attisso, « pas la personnalité indiquée pour ce dialogue. Pour l’ancien leader du Mouvement citoyen pour l’alternance (MCA), « ce personnage doit être un ancien chef d’Etat d’un pays voisin, à l’instar de Mathieu Kérékou du Bénin, ou de Jerry John Rawlings du Ghana ».

Attisso

Pour la gouverne de M. Fulbert Attisso, le Togo a connu un facilitateur de poids en la personne du Président burkinabé, Blaise Compaoré. L’Accord politique global (APG), que le gouvernement peine aujourd’hui à mettre en œuvre les recommandations, est issue de cette facilitation. A souligner aussi qu’il serait difficile que le président Rawlings soit désigné comme facilitateur dans la crise togolaise, étant donné que cet ancien chef d’Etat, quand il était en exercice, a essayé maintes fois de trouver une solution militaire au conflit togolais, par son soutien à l’opposition.

La question est de savoir, s’il faut réellement un facilitateur entre pouvoir et opposition pour trouver les solutions à la sempiternelle crise. M. Fulbert Attisso a oublié sa propre théorie du rapport de force. Indéniablement, si l’opposition est forte au point d’ébranler le pouvoir dans ses fondements, ce dernier sera bien obligé d’aller à la table des négociations. C’est bien ce qu’il s’est passe dans bien de pays, surtout en Afrique du Sud.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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