Si ce ne sont pas les velléités despotiques du Président Kabila, ce sont des questions de mœurs qui empêchent la RD Congo et la France d’entretenir des relations diplomatiques paisibles.Le 27 mai dernier, un jeune congolais de 15 ans avait été interpellé dans les Yvelines pour des faits d’agression sexuelle notamment. Placé en garde à vue, il avait été relâché dès le lendemain suite à une visite de son père, un haut responsable à l’ambassade de République démocratique du Congo.
Le jeune adolescent est soupçonné de plusieurs faits d’exhibitionnisme et d’attouchements sexuels. L’adolescent bénéficie en fait de l’immunité diplomatique de son père. Pendant la nuit de la détention du fils, son père s’est rendu au commissariat et a fait valoir son immunité diplomatique. Tous les actes de procédure y compris les prélèvements d’ADN ont par la suite été détruits. Une situation qui révolte ses victimes.
Problèmes psychiatriques
Le garçon est soupçonné d’avoir commis un attouchement et un acte d’exhibitionnisme sur deux jeunes filles, et d’avoir violenté légèrement deux adolescents qui avaient assisté aux agressions pour ne pas qu’ils témoignent. Le jeune, décrit comme « déstructuré et souffrant « de gros problèmes psychiatriques » par cette source, a été interpellé le 27 mai.
Depuis sa remise en liberté, le jeune « aurait récidivé », d’après la source policière, forçant une jeune femme à l’embrasser et exhibant son sexe devant une autre. Ces deux dernières n’ont pas à ce jour déposé plainte, selon la presse française qui fait son chou gras de cette histoire.
La RDC a décidé de renvoyer le jeune obsédé sexuel dans son pays. Mais cette décision est loin de faire tomber la pression.
Affaire diplomatique
Jeudi, le Quai d’Orsay (ministère français des affaires étrangères) a réagi en demandant à la RDC la levée de l’immunité diplomatique de l’adolescent.
« La convention de Vienne (qui définit le cadre de cette immunité, Ndlr) ne sert pas à couvrir des actes de cette nature. Le passeport diplomatique n’est pas un permis de violer »
Cette affaire est pour le moins gênante pour le Congo dont le gouvernement tente depuis quelques mois de redorer l’image du pays et de son président au sein de la communauté internationale, à quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle. Le président Joseph Kabila qui aura bouclé les deux mandats constitutionnels tente de faire réviser la constitution pour se représenter, selon ses opposants.
Joséphine Bawa
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