La présidentielle qui devait avoir lieu cette année en République démocratique du Congo ne pourra pas se tenir avant « avril 2018 », a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères congolais Raymond Tshibanda, en marge du sommet de la Francophonie à Antananarivo.
Tshibanda a par ailleurs estimé qu’il ne pouvait « pas exclure qu’il y ait quelques tentatives de violence » de la part de l’opposition autour du 20 décembre, date de la fin du mandat du président Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par la non-tenue de la présidentielle dans les temps.
En octobre, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition ont conclu un accord prévoyant le maintien de M. Kabila à son poste au-delà du 20 décembre et le renvoi de la présidentielle à une date non fixée, en contrepartie de la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition.
Après avoir « eu l’occasion d’entendre des experts en matière électorale, non seulement de la RDC mais aussi [de l’ONU, de la Francophonie, et des Etats-Unis], il a été arrêté qu’au 31 juillet 2017 soit terminé l’opération d’enrôlement des électeurs et qu’au mois d’avril 2018 auraient lieu les élections », a déclaré M. Tshibanda.
« Avant cela aucun expert ne pense que c’est faisable », a ajouté le ministre.
L’accord d’octobre ne fixe pas de date pour la tenue de la présidentielle et des législatives, qui devront avoir lieu le même jour, mais les « éléments [d’un] calendrier global » prévoyant la convocation de ces scrutins pas avant le 30 octobre 2017 et leur organisation dans un délai de six mois après leur convocation.
Alliée dans un « Rassemblement » autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, la majeure partie de l’opposition rejette cet accord et exige le départ de M. Kabila le 20 décembre.
AFP
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