Une nouvelle épizootie est en phase de devenir une grande menace pour les porcins de la zone sud-est du Togo et principalement dans le canton d’Agomé-Glozou, à 9km à l’est d’Afagnan, chef-lieu de la préfecture du Bas-Mono. La nouvelle d’une peste porcine est annoncée par les autorités gouvernementales la semaine dernière. Il s’agit de la Peste Porcine Africaine (PPA). Les autorités sanitaires ont observé depuis plusieurs semaines chez les porcs à Agomé-Glozou des diarrhées, de fortes fièvres, des tremblements des membres postérieurs, la prostration, des hémorragies de la peau et des organes internes qui ont conduit, selon les populations, à la décimation de la quasi-totalité des troupeaux de la localité. Les villages de Avégbo, Afomonou, Hontowou, Gbandi, Kadjavé-Zogbé et Agomé- Glozou sont les plus atteints. Face au désastre qui s’abattait sur la population porcine les éleveurs ont choisi de liquider et de mettre en vente la viande. D’autres ont choisi d’aller les vendre au Bénin voisin. C’est le fleuve Mono qui fait la limite entre le Bénin et le Togo dans cette zone. Le gouvernement vient d’initier des mesures pour juguler le risque de l’extension de la maladie aux villages voisins et celui d’une épidémie transfrontalière Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) s’est rendu sur les lieux le mardi dernier pour discuter de ces mesures avec les éleveurs. Il s’agit de l’abattage systématique des porcins des villages concernés et ceux dans un rayon de 5km. La mesure prend en compte aussi l’indemnisation des concernés. L’abattage qui a commencé le 21 mai, prend fin en principe ce jeudi. Les éleveurs dont les animaux seront abattus se verront payés dix mille francs par animal comme indemnisation.
Le gouvernement a dû sensibiliser sur ces mesures préventives avant de faire entrer en application celles-ci mais la tentation peut être grande chez les éleveurs dont l’activité première est l’élevage des porcins. L’élevage des porcins est une activité majeure dans la zone d’Agomé-Glozou et les environs et le prix de vente des produits issus de l’élevage est parfois trois fois plus cher que le montant prévu pour l’indemnisation. Le risque est réel que les mesures ne soient pas efficaces. Il consiste en ce que les animaux peuvent être dissimulés loin des concessions en attendant que la sérénité revienne ou que ceux-ci soient livrés au pays voisin. Le ministère de l’élevage a dû aussi insister sur la restriction des déplacements des animaux dans les rayons pour éviter la propagation de la peste. La peste avait été déjà signalée en fin de l’année dernière ; les éleveurs avaient caché leurs bêtes.
KOFFI
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