Historien et militant politique pro-démocratie, Martin Adimado Aduayom est décédé ce dimanche 8 septembre des suites d’une longue maladie. Il était l’un des fondateurs de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
Enseignant d’histoire à l’Université de Lomé, le professeur Martin Aduayom est connu pour ses travaux sur la période coloniale et les années d’indépendance. Sa thèse de doctorat 3ème cycle à Paris 1 Sorbonne est intitulée Frontières contre peuples en Afrique noire: le cas éwé. Il publia également plusieurs textes dont l’un des plus aboutis est la contribution des élites togolaises, les fameux Duawo, à la révolte de 1933 contre la puissance mandataire de l’ex-colonie allemande qu’est le Togo.
Ancien membre de la FEANF (Fédération des étudiants d’Afrique noire en France), il réalisa une étude sur la La fédération des étudiants d’Afrique noire en France (F.E.A.N.F.) dans la lutte anticoloniale (1950-1960)». C’est d’ailleurs à travers la FEANF qu’il noua des relations politiques pour créer une panafricaine des organisations politiques sociale-démocrates.
Léger héritage politique
Cependant, M. Messan Adimado Aduayom est surtout connu pour son opposition à la dictature d’Eyadema. C’est ainsi qu’ils fondèrent, dans sa période underground, avec le Professeur Léopold Messan Gnininvi, la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). Il fut pendant plusieurs années jusqu’en 2010, le deuxième Secrétaire général adjoint de la CDPA.
En 2006, après la signature de l’Accord Politique Global (CDPA), il entra dans le gouvernement d’union nationale de Me Yaovi Agboyibo, comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est maintenu à ce poste jusqu’en 2010 malgré l’échec de l’opposition aux législatives 2007.
Après son départ du gouvernement, M. Martin Aduayom quitte, en même temps que le professeur Messan Gnininvi, la tête de la CDPA. Il entra dans une longue hibernation avant d’être frappé par la maladie depuis plusieurs années.
Si son héritage intellectuel continue à irriguer des travaux universitaires, on ne peut pas en dire autant de son héritage politique. En laissant la CDPA aux mains de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, le parti poursuit un long déclin et une marginalisation sur la scène politique.
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