L’assassinat intervient dans un contexte de vives concurrences entre les laboratoires occidentaux et chinois pour découvrir le vaccin ou un traitement efficace contre le covid-19.
Le corps sans vie de Bing Liu, chercheur à l’Université de Pittsburgh, a été retrouvé dans sa chambre ; la police évoque un meurtre déguisé en suicide. Selon son université, le chercheur allait publier cette semaine les résultats d’une découverte sur le covid-19, le site en ligne CNN.
Bing Liu est professeur assistant et chercheur, qui fait des recherches importantes et significatives sur le covid-19, selon l’Université de Pittsburgh. Il a été découvert chez lui samedi dernier avec des blessures par balle à la tête, à la nuque, au torse et aux extrémités, selon le département de Police du district de Ross, Pittsburgh, Illinois.
La police a également trouvé un autre corps sans vie d’un homme tué par balle dans le véhicule de Bing Liu. Il s’agit apparemment de cette personne qui aurait exécuté le chercheur américain d’origine chinoise. Cet homme se serait apparemment suicidé, relève également la police.
Les deux hommes se connaissent probablement, selon la police, qui écarte que toute hypothèse d’un meurtre basé sur les origines chinoises du Professeur Bing Liu.
“Bing était sur le point de faire des découvertes très importantes pour comprendre les mécanismes cellulaires qui sous-tendent l’infection par le SRAS-Cov-2 et la base cellulaire des complications,” affirment dans un communiqué ses collègues de l’Université de Pittsburgh.
Les membres de l’École de médecine de l’université décrivent leur ancien collègue comme un chercheur exceptionnel, et se sont engagés à compléter la recherche de Liu “dans un effort pour rendre hommage à son excellence scientifique.”
L’assassinat de Bing Liu intervient dans un contexte d’une rude concurrence entre la firmes pharmaceutiques pour découvrir un vaccin ou un remède curatif contre le nouveau coronavirus.
Depuis l’arrivée du virus en Europe et en Amérique, de sourdes polémiques sont apparues autour de plusieurs médicaments dont l’hydroychloroquine qui concentre l’essentiel des dissensions.
Vives concurrences entre les laboratoires mondiaux
La bithérapie chloroquine et azithromycine expérimentée par les Chinois et utilisé par le Professeur Didier Raoult à l’IHU de Marseille est brocardée pour ses effets indésirables. Certains médecins accusent de causer des problèmes d’insuffisance rénale ou cardiaque, soulignant la mort de plusieurs patients suite à ce traitement.
La bithérapie du docteur Raoult a plutôt l’air de fonctionner en Afrique. Au Togo et au Sénégal, où il y a un taux de guérison élevée au monde. Avec 314 cas déclarés depuis le 2 mars, dont 190 guéris et sortis de l’hôpital le 15 avril, le Sénégal affiche un taux de guérison record sur le continent. Il en est quelque peu de même du Togo qui affiche 77 cas guéris, 9 décès et 128 cas confirmés.
A contrario, l’Europe et les Etats-Unis affichent des taux de mortalité pour utiliser le Remdésévir, un antiviral contre le VIH. Le site de l’OMS avait publié un article de scientifiques chinois selon lesquels le Remdesevir du laboratoire américain Gilead est aussi efficace qu’un placebo. Le lopinavir et le ritonavir, ces deux derniers associés ou non à l’interféron bêta, sont aussi utilisés.
Cependant dès le lendemain, après protestation de Gilead mettant en cause l’incomplétude des avis des experts, l’OMS a retiré l’article de son site. Deux jours plus tard, le conseiller scientifique du présidnt Trump, Dr Anthony Fauci, évoque le Remdesevir comme un traitement efficace…à condition qu’il soit utilisé dès les premiers symptômes.
Le 22 mars, un vaste essai clinique européen destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux contre le Covid-19. Selon le journal Le Monde, l’essai Discovery rencontre des difficultés à monter en puissance à cause de la réticence dans certains, notamment l’Allemagne et l’Autriche.
Selon plusieurs sources, et notamment le ministre fédéral allemand de la Santé, aucune découverte de vaccin n’est possible avant un an voire deux ans. Il affirme même que le vaccin pourrait s’avérer inutile et inadapté, le virus pouvant faire des mutations.
Apparu fin décembre à Wuhan en Chine, le nouveau coronavirus a fait plus de 258 mille morts dans le monde, et 3,68 millions de cas contaminés.
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