Hausse inquiétante du nombre de cas de coronavirus, dont 7 à Djarkpanga au centre du Togo

10 nouveaux cas confirmés dont 7 dans la seule ville de Djarkpanga, préfecture du Mô dans la Région centrale, et un 7ème décès, telles sont les informations inquiétantes sur le front du covid-19.

Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes . Depuis la découverte du premier cas le 6 mars dernier, c’est la première fois que l’on connaît un bond aussi important de cas. Selon le site officiel de la République, on dénombre 10 nouveaux cas dont deux à Lomé, plus précisément à Agoè.

A Agoè, il s’agit de résidents togolais âgés de 12 et 25 ans, tandis qu’à Badou, il y a confirmation d’un cas suspect d’une femme de 50 ans, de retour du Ghana, en dépit de la fermeture des frontières.

Un nouveau décès a été enregistré le 28 avril dernier portant à 7 le nombre total de décès dus au COVID-19.

Grande inquiétude à Djarkpanga, centre du pays

La surprenante nouvelle vient de la très rurale préfecture du Mô qui enregistre 7 cas confirmés, tous des cas suspects. Les patients dont 5 femmes sont âgés de 17 à 35 ans. Aucune information supplémentaire sur l’histoire des patients et les causes de leurs contaminations . La cellule du ministère de la Santé en charge de la lutte anti-covid 19 n’a pas donné plus de détails.

Et ceci rend la situation d’autant plus inquiétante. A l’absence d’une politique de tests systématiques, les patients n’ont été testés positifs que lors du développement des symptômes. C’est ce que la Cellule appelle cas suspect avant le test de confirmation. Manifestement, ces cas positifs ont probablement étendu la chaîne de contamination. On n’a pas plus d’informations sur des cas en isolement.

Néanmoins, Mô reste une préfecture sinistrée sur le plan d’infrastructures sanitaires. Il n’y aurait qu’un dispensaire avec un personnel non équipé. Autrefois dépendante de Sotouboua, la préfecture est quasiment inaccessible à cause de la chaîne montagneuse du Fazao. Il faut un détour par Sokodé et Bassar pour atteindre finalement cette préfecture réputée pour ses cultures vivrières (Igname, sorgho, etc…).

La préfecture est plutôt dépendante économiquement du Ghana, le cedi, la monnaie ghanéenne  y est d’ailleurs plus utilisée que le CFA. La situation pourrait  tout de même porter un coup dur à l’agriculture et au transport des cultures vivrières si le virus venait à se propager.

Avec les 7 cas de la préfecture du Mô, et plus de 10 cas dans la préfecture de Tchaoudjo, la région centrale devient le second centre de l’épidémie après Lomé.


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A propos Komi Dovlovi 1094 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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