Niger: Une distribution d’aide tourne au drame avec 20 personnes tuées

Une vingtaine de personnes ont été tuées et plusieurs blessées lundi dans une bousculade provoquée par une distribution de vivres et d’argent à des réfugiés et déplacés à Diffa, dans le sud-est du Niger.

« Nous avons un bilan provisoire de 20 morts essentiellement des femmes et des enfants tués lors d’une bousculade durant une opération de distribution de vivres et d’argent à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Diffa », la capitale régionale du sud-est nigérien, proche du Nigeria, a expliqué un responsable médical.

Des sources humanitaires ont confirmé le nombre de tués et fait état d’une dizaine de blessés.

L’aide était offerte par Babagana Umara Zulum, le gouverneur de l’Etat nigérian de Borno (nord-est du Nigeria) qui est venu lundi visiter les sites de réfugiés nigériens fuyant les attaques de Boko Haram et qui sont installés dans plusieurs zones de la région de Diffa depuis 2015.

Babagana Umara Zulum avait déjà quitté Diffa avant la bousculade, selon un officiel nigérien. « On distribuait des vivres et de l’argent, à raison de 15 euros par personne. Il y avait des milliers de personnes, en majorité des réfugiés, qui avaient appris la nouvelle de la distribution et qui ont quitté leurs camps, situés parfois à une centaine de km pour venir à Diffa », a expliqué un habitant. « Même de simples habitants de Diffa se sont rués pour espérer recevoir l’aide », a témoigné un autre habitant.

« L’information sur la distribution s’était répandue dès les premières heures de la journée et des milliers de personnes ont envahi la cour et les environs de la MJC », a affirmé un agent de la municipalité de Diffa qui se trouvait près des lieux du drame. Du riz, de l’huile, des vêtements et de l’argent devaient être distribués aux réfugiés, a-t-il précisé.

Le Niger abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabé) et déplacés internes, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, selon l’ONU qui s’inquiète du manque de fonds pour couvrir tous les besoins. Certains réfugiés et déplacés vivent au milieu d’une population déjà très pauvre.

Le Temps avec Afp

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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