Washington veut réduire sa présence militaire en Afrique

Washington veut réduire la présence militaire américaine en Afrique et cette annonce, faite au moment où la France réunit les dirigeants du G5 Sahel pour tenter de resserrer le front anti-jihadiste, hypothèque les efforts déployés par les Européens pour aider la région.

Les ressources que le Pentagone consacre à l’Afrique ou au Moyen-Orient « pourraient être réduites et ensuite redirigées, soit pour améliorer la préparation de nos forces aux Etats-Unis soit vers le Pacifique », a déclaré le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, à son arrivée dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles pour une réunion du Comité militaire de l’Otan mardi et mercredi.

« Nous sommes en train d’élaborer des options pour le ministre » américain de la Défense, Mark Esper, a expliqué le général Milley à quelques journalistes dont l’AFP. Cette réflexion se fait « en coordination avec nos alliés et nos partenaires dans les zones concernées », a-t-il précisé.

Les Etats-Unis veulent réduire le nombre de leurs militaires déployés à travers l’Afrique au cours des prochaines années et se concentrer davantage sur la réponse aux menaces posées par leurs concurrents russes et surtout chinois.

L’armée américaine déploie par rotations en Afrique quelque 7.000 soldats des forces spéciales qui mènent des opérations conjointes avec les armées nationales contre les jihadistes, notamment en Somalie. En outre, 2.000 soldats de l’armée de terre mènent des missions de formation dans une quarantaine de pays africains et participent à des opérations de coopération, notamment avec les forces françaises de l’opération Barkhane au Mali, auxquelles ils fournissent une assistance principalement logistique.

M. Esper envisagerait ainsi de fermer une base de drones à Agadez, dans le nord du Niger, dont le coût a été estimé à une centaine de millions de dollars et qui donne aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan au Sahel.

La perspective d’une réduction de la présence américaine inquiète, en particulier en France. « L’engagement américain est crucial dans la région car ils fournissent des capacités critiques de surveillance, de ravitaillement en vol et certaines ne sont pas substituables », avertit la présidence française. « Nous ne serions pas en mesure de les retrouver chez les autres partenaires, surtout en matière de renseignement. Nous faisons passer le message à tous les niveaux », ajoute l’Elysée.

Le Temps avec AFP

A propos Omaboe Akpovi 1101 Articles
Journaliste Reporter, 7 ans d'expérience. Couvre l'actualité nationale et les reportages sociaux, culturels, ainsi que les événements de la la société civile. Passionné de lecture et des médias sociaux.

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