Les tensions entre la France et le Brésil restent vives. Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a repris à son compte, dimanche 25 août sur facebook, un commentaire offensant pour Brigitte Macron, tandis qu’un de ses ministres traitait le chef de l’Etat français Emmanuel Macron de « crétin opportuniste ».
Ces attaques verbales inédites marquent une escalade dans la brouille diplomatique entre Brasilia et Paris, avivées ces derniers jours par les pressions exercées par la France, à l’occasion du sommet du G7, sur Jair Bolsonaro pour qu’il agisse contre les dramatiques incendies en Amazonie.
Jair Bolsonaro a réagi à un post qui se moquait du physique de l’épouse du président français – apparaissant sur une photo désavantageuse – en le comparant à celui de Michelle Bolsonaro, rayonnante le jour de l’investiture de son mari. « Vous comprenez maintenant pourquoi Macron persécute Bolsonaro? » lit-on à côté de photos des deux couples présidentiels. « C’est la jalousie (…) de Macron, je parie », écrit l’internaute, Rodrigo Andreaça. « N’humilie pas le type – MDR » [mort de rire], a répondu en commentaire le président Bolsonaro, en référence à son homologue français.
Interrogé par l’AFP sur le fait de savoir si ce post avait été publié par le chef de l’Etat lui-même, un porte-parole du palais présidentiel de Planalto a simplement répondu : « Nous ne faisons pas de commentaire. »
Dimanche également, Emmanuel Macron a été copieusement insulté sur Twitter par le ministre brésilien de l’Education. « Macron n’est pas à la hauteur de ce débat [sur l’Amazonie]. C’est juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français », a écrit le ministre Abraham Weintraub, en référence à l’opposition du président français à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Le terme utilisé en portugais (« calhorda »), très loin des usages diplomatiques, n’a pas d’exact équivalent en français mais se trouve à la croisée de « tricheur », « crétin » et « connard ».
« La France est un pays d’extrêmes. Elle a produit des hommes comme Descartes ou Pasteur, mais aussi les volontaires de la Waffen SS Charlemagne », écrit Abraham Weintraub en référence à la Division Charlemagne qui a servi le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale, et qui était composée d’engagés volontaires français. Au milieu d’une rafale de tweets, le ministre de l’Education poursuit : « Ils ont choisi un président sans caractère. » « Il faut attaquer ce crétin de Macron. »
Le Temps avec franceinfo.fr
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