Des réquisitions graves en perspective contre Bosco Ntaganda

La Cour pénale internationale a reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité l’ex-chef de guerre. Sa peine lui sera communiquée.

A l’issue du procès commencé en septembre 2015 relatif aux exactions commises en 2002 et 2003 en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la Chambre de première instance de la CPI, a reconnu coupable, ce lundi 8 juillet, le fondateur du groupe rebelle M23 de 18 chefs d’accusation dont les principaux sont les crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

La peine de cet ex-chef de guerre congolais devra être précisée prochainement. Sa responsabilité pénale individuelle a été démontrée et documentée. A l’époque des faits, il était le patron des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), le bras armé de l’Union des patriotes congolais (UPC).

Historique

Il s’agit d’un procès unique en ce sens que c’est la première fois que « les crimes sexuels et les viols commis contre des enfants soldats ont été reconnus parmi les chefs d’accusation ». L’enquête de la CPI débutée en juin 2004  a permis de dénombrer 2129 victimes.

Deux ans plus tard, un mandat d’arrêt a été lancé contre celui qui est également appelé « Terminator » pour sa cruauté. Après sept années de cavale, il se livre volontairement, le 18 mars 2013, à l’ambassade des États-Unis à Kigali, au Rwanda.

Né dans l’ouest du Rwanda, M. Ntaganda a travaillé aux côtés de Paul Kagamé au sein du Front patriotique rwandais (FPR) avant de combattre dans plusieurs autres groupes rebelles à l’est de la RDC. Il a intégré l’armée congolaise (devenu général lors de la seconde guerre du Congo) suite au brassage effectué avec les rebelles.

Au cours du procès, il avait notamment appelé les juges  à ne « pas confondre » le « rebelle révolutionnaire » qu’il est avec « un criminel » qu’il n’est pas.

Avant lui, Thomas Lubanga avec lequel il a travaillé, a été condamné à 14 ans de prison pour crimes de guerre en 2012. Bosco Ntaganda accusé d’avoir mis en place une stratégie pour tuer les populations à mains nues dans l’Ituri peut faire appel de sa condamnation. Il dispose d’un délai de 30 jours pour ce faire.

EKLOU de Badj

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