Le procès du viol collectif d’une marocaine reporté au 9juillet

Le procès de 12 hommes accusés d’avoir séquestré et violé collectivement une adolescente marocaine a été reporté mardi pour la troisième fois en deux mois, au grand dam de la victime « impatiente de reprendre une vie normale ».

« J’attends que ça se termine pour rétablir la vérité et pour me faire détatouer », a confié Khadija, à la sortie du tribunal de Beni Mellal.

Son histoire avait suscité l’émoi dans le royaume et au-delà : pour obtenir justice, cette adolescente issue d’une famille défavorisée âgée de 17 ans au moment des faits, avait raconté dans une vidéo virale avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes hommes de son village d’Oulad Ayad.

Son témoignage filmé dans lequel elle montre des brûlures de cigarettes et des tatouages obscènes, infligés selon elle par ses agresseurs, avait suscité une forte mobilisation contre « la culture du viol et de l’impunité ».

Mardi, elle se présentait pour la première fois devant le tribunal n’ayant pas été invitée précédemment « pour des raisons de santé » au procès qui s’est ouvert mi-avril.

L’audience a été immédiatement renvoyée au 9 juillet, deux des prévenus n’ayant toujours pas d’avocats.

La jeune fille s’est présentée au tribunal une main couverte par un gant noir pour cacher ses tatouages que ses avocats veulent utiliser comme preuve de ses accusations.

Les accusés, âgés de 19 à 29 ans, étaient présents dans la salle, menottés et surveillés par des policiers. Ils sont jugés pour « traite d’être humain », « viol », « constitution d’une bande organisée » ou « enlèvement et séquestration » et risquent jusqu’à 30 ans de prison. Après sa séquestration, elle a du affronter les critiques dans son village. Les proches des prévenus martèlent qu’elle « était avec les garçons de son plein gré », certains la désignent comme coupable de ce qui lui est arrivé, même si quelques uns de ses agresseurs ont reconnu les faits.

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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