Dans une lettre, la CSET, un syndicat enseignant exige du gouvernement le reversement des précomptes sous peine de perturbations de la fin d’année scolaire.
Dans cette correspondance aux ministres en charge respectivement de la Fonction publique, l’Enseignement primaire et secondaire, et l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET) annonce clairement des bouleversements du dernier trimestre si le gouvernement ne règle pas la question des précomptes.
La CSET accuse le gouvernement du refus de régler la question des précomptes “opérés sur les salaires des tous les enseignants avant fin avril 2017” contrairement à sa promesse.
Par conséquent, la CSET, “sur recommandation de sa base, se trouve dans l’obligation de boycotter purement et simplement toute forme d’évaluation, de surveillance, de saisie de notes et du cahier de roulement des deuxièmes trimestre et semetre si le gouvernemet ne trouve pas une solution à ce problème.”
En clair, la CSET menace de perturbations le déroulement des examens et compositions de fin d’année.
La coordination croit avoir été abusée par le gouvernement qui n’a pas respecté les accords tacites ayant permis la fin des grèves perlées. Les syndicats ont accepté non seulement la reprise des cours mais également le rattrapage des “cours sautés” contre la promesse du ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, du reversement des précomptes.
M. Gilbert Bawara avait plastronné en [disant] “prendre des dispositions pour assurer la continuité des cours sautés par d’autres personnes en utilisant l’économie des préceomptes“. Or il n’en fut pas capable.
Gilbert Bawara, le trouble-fête
Ça repart comme en l’an 40. Il y a un système d’agitation qui s’instaure dans l’enseignement public au point qu’une année scolaire normale est une année de grève. La lettre de menace de la CSET intervient après des mois de grève depuis la rentrée le 17 octobre 2016.
Cette correspondance de la CSET vient rappeler que le calme retrouvé depuis deux mois dans l’enseignement public n’est qu’une accalmie. Une trêve pour les deux parties – syndicats et gouvernement – pour recharger leurs batteries et repartir à une confrontation qui crée de fortes perturbations de l’année scolaire et impacte négativement le niveau des élèves, surtout ceux issus des couches défavorisées.
Le gouvernement, pour refus du règlement de la question des précomptes, peut être tenu responsable de cette épée de Damoclès suspendue sur la tête des élèves. M. Gilbert Bawara, jamais soumis au suffrage universel, ambitionne d’éliminer les syndicats enseignants pour éteindre les grèves à répétition. Mais son attitude ne fait que renforcer des syndicats à cran et déterminés à en finir des dirigeants vus comme une nomenklatura corrompue.
Laquelle nomenklatura s’enrichirait de l’argent public tout en organisant une émasculation du service public. Il est de notoriété publique que les enfants des dirigeants actuels et des hauts cadres du pays ne fréquentent guère les écoles publiques. D’où, peut-être, leur mauvaise foi de régler ce problème concernant le reversement des précomptes.
Les examens de fin d’année commencent dans un mois.
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